Pour une critique pratique

Au sujet de l’action réalisée devant l’université Uahc à Santiago le 23 septembre.

Dans un climat d’hostilité croissante, de persécution et de terreur médiatique, nous continuons de revendiquer la violence contre l’État et le capital !

Suite à l’explosion d’une bombe dans un couloir du centre commercial de la station du métro Escuela Militar les rêves de la presse et de l’État se sont concrétisés. Dorénavant ils vont pouvoir ouvertement dire que les attaques explosives ont aussi comme cible des gens lambdas et dans cette logique aiguiser encore leur pratique de répression contre les groupes et individus insurgés. La situation a été propice pour que les vautours dressent depuis leurs médias un climat d’insécurité et de terreur médiatique, la presse n’a pas traîné pour pointer du doigts la violence des groupes subversifs. Au sein des milieux anarchistes et anticapitalistes en général beaucoup de choses se sont dites au sujet des caractéristiques de l’explosion qui ne correspondaient pas à ce que font ceux qui attaquent les structures du pouvoir et que l’attaque pouvait être associée à certains secteurs de la police, des groupes d’extrême droite ou de certains soi-disant révolutionnaires qui n’auraient pas des objectifs très clairs. Aujourd’hui il y a trois personnes accusées d’être responsables qui sont détenues et un communiqué qui circule sur internet dont nous ne connaissons pas l’origine et qui revendique l’attaque.

Nous n’allons pas parler des accusés dans ce texte parce que tout d’abord nous ne voulons pas jouer aux juges, et ensuite parce que nous connaissons que trop bien les ruses de l’État et de la presse bourgeoise lorsqu’il s’agit de faire preuve d’efficacité et de contrôle dans la persécution d’un ennemi interne tout en profitant de ces situations pour justifier leur répression.

Sur les responsables et la motivation de l’attaque ça n’est toujours pas très clair pour nous, mais face au climat d’insécurité et de terreur que le pouvoir et ses médias veulent mettre en place notre réponse reste la même : nous continuons de nous diriger violemment contre le pouvoir pour l’intensification du conflit en sachant clairement qui est l’ennemi. Oui, en sachant clairement qui est l’ennemi, parce que nos ennemis sont ceux qui sont au pouvoir et leurs sbires armés prêts à assurer l’ordre, et nos attaque se dirigent contre eux. C’est pour ça que nous ne pouvons pas nous associer avec des attaques aveugles et irresponsables qui blessent des gens lambdas. Si nous comprenons bien le rôle que joue la passivité des citoyens dans la soumission et le maintient du pouvoir, nous ne pouvons mettre sur le même plan la responsabilité de l’esclave aliéné avec celle du puissant qui est le véritable responsable de l’exploitation et de l’aliénation qui en découle, sans laquelle cet ordre ne pourrait exister ni une minute de plus. Nous ne pouvons pas considérer valide une attaque contre l’autorité qui blesse des gens lambdas, et nous ne sommes pas indifférents à la souffrance, encore moins lorsqu’elle est utilisée pour favoriser le scénario d’une chasse aux sorcières de la part de l’État avec l’appui d’une partie croissante de citoyens qui croient maintenant être des cibles potentielles d’attaques.

Mais face à ce climat d’insécurité médiatisée pour les citoyens et d’hostilité répressive pour nous, nous faisons le choix de ne pas baisser la tête et nous ne nous démarquons pas de l’usage de la violence contre l’État, le capital et ses sbires. C’est même qu’on a revendiqué cette violence, une fois de plus, en sortant dans la rue et en dressant des barricades, distribuant des tracts et lisant à voix haute un communiqué qui explique à ceux qui nous observent la raison de notre action, pour ensuite affronter les flics (qui sont arrivés en tirant des balles en plomb et de loin parce qu’ils avaient la trouille avec les molotovs qu’ils ont reçu). Que ça soit clair pour le pouvoir que malgré la situation défavorable qu’ils peuvent créer nous n’abandonnerons pas l’usage de la violence contre l’autorité, contre l’État, contre le capital, et c’est probable que le combat de rue contre ses sbires n’est qu’un petit geste (et même répétitif), mais c’est pas pour autant qu’on abandonnera nos méthodes tandis que nous nous aventurons dans la découverte d’autres méthodes qui nous rapprochent toujours plus de l’ennemi. Ça n’est que question de réflexion, patience et pratique pour que l’on arrive à être face à face.

Nous lançons un appel à la réflexion et à la pratique.
Ne reculons pas face à un climat d’hostilité !

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