Santiago : résumé de la manif pour la dépénalisation de l’avortement.

Le 25 juillet a eu lieu à Santiago une manif pour la dépénalisation de l’avortement, étant donné que le Chili est l’un des pays dans le monde qui pénalise l’avortement dans n’importe quel cas. Il en résulte que des femmes sont en taule pour avoir avorté et que d’autres meurent en avortant clandestinement.

249023_485857461503538_1452805777_n

1002472_485859454836672_1027647358_n

A_UNO_273345La manif était convoquée à 19h sur la Place Italie mais l’intendance Métropolitaine a décidé à 18h de retirer l’autorisation qu’elle avait donné pour le parcours sur l’Alameda nord jusqu’au Paseo Bulnes. Pour cette raison les flics ont pas mal emmerdé les manifestants qui marchaient sur les deux voies de l’Alameda nord, poussant et menaçant certains tout au long du parcours. La police a finalement fait un barrage au niveau de Paseo Ahumada, à deux pas du Palais de la Monnaie. La manif s’est donc momentanément arrêtée à cet endroit, et à un moment donné les flics ont commencé à pousser violemment les manifestant-e-s qui bloquaient la circulation criant des slogans pro-avortement mélangés à des slogans anti-flics, ainsi que des slogans qui appelaient à continuer d’avancer sur l’Alameda (artère principale du centre de Santiago).

Après une dernière poussée des flics toutes les personnes ont compris que ça ne servait à rien de rester vu le peu de motivation à faire face aux flics, et la manif a continué son chemin sur le Paseo Ahumada (où elle a croisé les évangélistes qui comme chaque soir faisaient leur sketch en pleine rue), en direction de la Cathédrale de Santiago, sur la Plaza de Armas. En arrivant sur la place de façon spontanée les manifestant-e-s se sont dirigées à l’intérieur de la Cathédrale, où une messe était en cours. La foule a essayé de couvrir le micro des religieux en sifflant et criant des slogans (parmi lesquels « sortez vos rosaires de nos ovaires »). Des slogans ont aussi été écrits à l’intérieur de la Cathédrale et des bancs en bois ont été jetés par terre, certains bancs ont même été sortis de la cathédrale et balancés sur le parvis. À ce moment là les flics ont commencé à charger sur le parvis, utilisant les canons à eau et arrêtant quelques personnes (on ne sait pas le chiffre exact, mais c’est moins d’une dizaine). Pendant ce temps les personnes qui sortaient de la Cathédrale essayaient de se mettre à l’abri dans les rues autour vu que la place commençait à se remplir de flics en moto, avec quelques canons à eau , zorillos (blindés qui lancent les lacrymos) et paniers à salade.

Ainsi se terminaient ces petits affrontements pour la libération de nos ventres, chacun-e- rentrant chez soi content-e-s d’avoir au moins pu perturber la messe, comme une petite attaque aux religions réactionnaires.

16566_10151731272552305_1494959020_n

foto_0000001420130725225211

Communiqué pour l’attaque incendiaire contre une église

IMG_4239Nous revendiquons la responsabilité pour l’attaque incendiaire menée dans les premières heures du mardi 12 février, vers 03 h, contre l’Église Notre Dame de Montserrat située dans la rue Luis Matte Larraín à Puente Alto avec un engin incendiaire muni d’une mèche qui a détoné sur la façade vulnérable de l’église, causant des dégâts matériels, principalement sur la porte principale, tout comme dans les têtes de centaines de sujets de l’ordre et du pouvoir qui se rencontre là jour et nuit.

Même si à ce moment les dégâts ont été superficiellement déguisés, et que cette action n’a pas été publiée par les médias de l’État policier, la nécessité politique de revendiquer cette attaque surgi, car nous ne voulons pas être confondus avec des groupes ou des sectes satanistes, religieuses ou fascistes. Nos motivations se sont transformées en une action révolutionnaire contre le pouvoir et la société bourgeoise carcérale, comprenant cette action non pas comme une qui tournerait autour d’un plan mené dans le but d’établir un modèle social imposé en remplacement du présent, mais comme une action qui cherche à déstabiliser la société et rend évident le conflit inhérent à celle-ci, basée sur la destruction de toute trace qui représente, produit et maintient le pouvoir dans son contrôle, propriété et valorisation de nos vies, pour achever un jour avec nos pairs notre émancipation totale et définitive.

En même temps, nous voulons faire un appel et une invitation avec ce communiqué à tous les individus en affinité à une agitation armée permanente ; à continuer de mettre en évidence le conflit que la paix sociale tant rebattue dans le discours policier à la mode dans la société bourgeoise essai de maquiller; de propager les connaissances techniques et promouvoir la culture conspiratrice et de sécurité entre ceux qui se situent eux-mêmes sur ce côté de la barricade, pour ainsi ne pas tomber dans les griffes de l’ennemi, car l’histoire nous a montré que nous payons cher chaque erreur, et que chaque compagnon-ne en prison est un trophée pour le Pouvoir.

La guérilla urbaine se diffuse et s’affûte comme une peste : chaque jour nous sommes plus préparés avec plus de savoir, plus équipés avec des outils et du matériel, et par-dessus tout nous sommes chaque jour plus d’individus et/ou de groupes qui s’auto-organisent et sans attendre dans la peur de meilleurs moments, nous faisons parti de l’histoire et nous sommes une partie consciente et responsable de cette guerre contre les exécuteurs de la vie et défenseurs de cette société complice.

Pour finir, les jours avant notre attaque nous avons entendu de mauvaises nouvelles sur ton emprisonnement et, sans te connaître, seule ta position ferme contre la répression policière du Capital nous a rempli de plus de raisons d’activer la charge cette nuit-là. Pour cette raison nous envoyons une accolade spéciale depuis le camouflage conspirateur au compagnon Victor Hugo Montoya, nous espérons que la chaleur de nos actions arrive dans ta cellule et que la solidarité soit manifeste. Courage compagnon, tu n’es pas seul !

L’unique église qui illumine est celle qui brûle !
Liberté pour Victor Montoya et tous les prisonniers !

Traduit de Rojoscuro