Des attaques pour réchauffer l’hiver de Santiago

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Une explosion sur le commissariat de Lo Prado

À l’aube du 11 juillet des anonymes ont installé un engin explosif sur l’un des nombreux repaires policiers qui occupent la ville.

Cette fois c’est le commissariat 44 de Lo Prado, sur l’avenue San Pablo, qui a été l’objet d’une attaque explosive qui a détoné sur la porte située à l’arrière du bâtiment.

L’engin serait composé de trinitrotoluène (TNT) placé à l’intérieur d’un objet métallique qui en explosant a endommagé la porte du commissariat, la structure métallique, la partie du mur et les vitres contiguës, sans blesser personne.

Le GOPE (Groupe d’Opérations Spéciales) et le LABOCAR ( la police scientifique) sont arrivés sur les lieux pour ratisser le secteur, sans trouver de revendications quelconques pour l’action.

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Une attaque sur le supermarché des flics

Au cours de la nuit du 30 juin, en plein centre de Santiago, sur la rue Mac Iver, entre les rues Huerfanos et Agustinas, plusieurs engins incendiaires ont été posés à la Coopercarab, le supermarché des flics.
D’après ces mêmes flics, une bouteille de liquide inflammable a été allumée par un retardateur chimique, causant quelques dommages au niveau des cabines d’essayages du rez de chaussée.

Quelques heures après la fermeture, à 21h, un engin a explosé et le gardien du local s’est brûlé les mains en tentant d’éteindre le départ d’incendie.

Le GOPE dépêché sur les lieux a alors détecté un second engin incendiaire dans les cabines d’essayage des femmes, qu’ils ont désactivé avant qu’il ne se déclenche.

La police n’aurait trouvé aucune revendication sur place et pour l’instant il n’y a pas eu de déclarations s’attribuant l’attaque, qui a eu lieu peu de jours avant le verdict pour le procès du Caso Security.

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 Salida du Cordón Macul contre le mondial de foot

[Ndt : Le 27 juin, vers 14h, à la veille du match Chili/Brésil, une trentaine d’encapuchadxs ont fait un match un peu différent face à une équipe en uniforme vert, à l’université de l’Ex-pedagógico.]

En raison du contexte politique généré par le mondial de foot au Brésil, le Cordón Macul ressort dans la rue afin d’établir, par l’affrontement direct avec les forces policières, une forme de geste de solidarité de classe avec les prolétaires, indigènes, personnes assassinées, torturées, harcelées et opprimées du Brésil. Ce pays veut que se déroule normalement ce que nous appelons le spectacle maximal de la société capitaliste, développant et étalant son pouvoir pour ainsi faire gagner du fric au Capital. Du pain et du cirque pour maintenir l’ordre et la paix sociale imposée !

Nous rejetons ce spectacle qui cherche à maquiller et camoufler la misère et les contradictions de classe, qui massacre ceux qui s’opposent à la domination bourgeoise, mettant en évidence son monopole de la violence. Nous serons contre chacune de leurs fêtes, nous n’avons rien à célébrer !

Que la lutte se propage dans chaque población, lycée, université, à chaque instant !

 CONTRE TOUTE FORME DE DOMINATION !

SABOTONS LES FÊTES ET CÉLÉBRATIONS DE LA BOURGEOISIE QUI REPRODUISENT ENCORE PLUS DE MISÈRE !

Cordón Macul : jeunesse combattante, insurrection permanente !

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[Tandis que l’hystérie du mondial s’empare des masses obéissantes, nous sortons dans la rue pour propager le feu de la révolte.

Nous refusons de faire partie de ce système de merde et de contribuer au délire patriotique quotidien. Nous n’avons pas de patrie, et nous nous torchons avec leur drapeau.

Feu à la prison, au pouvoir et au drapeau !]

hommodolars

 

Revendication d’attaque incendiaire sur un DAB

Enfant-Incendiaire

Quelques jours avant que les juges et procureurs jugent et décident de la vie de nos compagnons, manifestant de nouveau l’obscure et sinistre labyrinthe de punitions servant d’exemples contre ceux qui  prennent le chemin de la guerre et l’offensive face à l’ordre de l’État-Capital, nous avons besoin d’exprimer la solidarité de façon concrète pour que ces bourreaux-mercenaires de la liberté sentent le poids de l’irrépressible action révolutionnaire liée à l’histoire de lutte et cohérence des compagnons accusés du braquage d’une succursale bancaire et de la mort du brigadier Luis Moyano, en 2007.

Durant six ans le Pouvoir et la presse, dans leur dynamique répressive, ont harcelé et insulté les compagnons emprisonnés et leurs cercles de proches, par des méthodes grossières et dépassant cette même légalité qu’ils défendent. Selon les différents contextes où se sont déroulés cette persécution et procès politique, l’autorité a prouvé que la mort du sbire est l’argument facile pour chercher à arrêter ceux/celles qui font de leur vie une menace latente contre l’inertie de l’ordre actuel citoyenniste et démocratique.

Dans le cadre de la Journée d’Agitation Solidaire Internationaliste du 14 au 25 mars, notre attaque prétend être un appel complice à ceux/celles qui dépassent la théorie par l’irréductible force de l’action insurrectionnelle, afin que nos convictions avancent démesurément devant les horribles murs de cette prison de Haute Sécurité où l’on prétend éradiquer le positionnement de lutte de nos compagnons.

Nous prenons aussi position en rappelant dans la rue les noms et idées d’autres compagnon-ne-s emprisonné-e-s au cours de cette Guerre Sociale dans le territoire dominé par l’État chilien. Parce que nous avons une responsabilité révolutionnaire face à l’histoire. Notre solidarité détruit aussi les frontières, langues et drapeaux, avançant décidé-e-s et avec le poing levé lorsqu’il s’agit de défendre un-e compagnon-ne prisonnier-e sous le joug d’autres États, comprenant que la coordination des Puissants n’a pas de frontière.

De la même manière que ce procès et sa trame ne doivent pas passer inaperçus pour ceux qui affrontent l’autorité, car c’est une source d’expérience et d’analyses. Nous croyons que d’autres histoires de lutte ne doivent pas non plus être oubliées, la mémoire est une arme et nous nous rappelons de Johnny Cariqueo, Norma Vergara, tombé-e-s un certain mois de mars.

À trois mois de la mort de Sebastián Oversluij suite à une expropriation.

À quelques mois de l’anniversaire des cinq ans de la mort de Mauricio Morales, nous défendons la vie de lutte que les compagnons ont décidé de mener pour affronter le pouvoir et ses dynamiques.

Hommodolars

Revendication de l’attaque sur le 21° commissariat

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Jeter une pierre, c’est un délit. Jeter mille pierres, c’est un acte politique. Mettre le feu à une voiture, c’est un délit. Mettre le feu à 100 voitures, c’est un acte politique. Protester revient à dire: « je suis en désaccord avec ceci et cela. »
Résister c’est dire: « Je vais mettre un terme à ceci et à cela ».
Ulrike Meinhof

Cette nuit le feu a une fois de plus étreint les bras insurgés pour la destruction de cette société misérable. Nous avons décidé cette fois de faire de la propagande, brûler une voiture c’est de la propagande, c’est dire que nous sommes là, que nous continuons sans peur, en souffrant mais jamais vaincus. Bien que pour nous brûler des voitures c’est de la propagande, c’est aussi une attaque directe là où ça leur fait le plus mal, la propriété privée. Dans ce foutu pays la propriété privée est plus importante que la vie humaine. Nous savons que la loi qui condamne Tamara Sol Farias est basée principalement sur le vol, le vol d’une arme. Sans y comprendre grand chose au domaine juridique, le vol en arrive à être un délit plus grave même que la tentative de tuer quelqu’un !

Même si cette fois nous savions que le facteur « bon citoyen » pourrait faire son apparition tel Robin des Bois, et ferait échouer nos désirs pyromanes et d’attaque, nous avons quand même pris le risque de se foutre d’eux et de leur montrer combien ils sont vulnérables face à beaucoup de volonté et un peu d’essence.

Que cette action soit une bouffée d’air pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s en prison et un appel pour ceux qui sont dans la rue. Il vaut mieux une petite action que cent communiqués dépourvus d’action. Mot et action !

C’est là que nous sommes et que nous serons et nous n’oublierons jamais nos compagnon-ne-s tombé-e-s en luttant.

Que la dernière rafale de Angry explose dans tous les commissariats, Punky Mauri, Claudia Lopez, Matias Catrileo, Jony Cariqueo, sont toujours à nos côtés. Alpaca, Hermes, Hans, les prisonniers accusés d’avoir buté le flic Moyano, les prisonniers de la lutte de rue, José Miguel Sanchez qui va bientôt être relâché, et notre compagnonne Sol, tout ça c’est pour saluer ton courage et ta dignité.

Pour la propagation d’un été noir et d’une année encore plus noire.

Vive l’anarchie !

Les compagnon-ne-s pour la propagation du feu.

Contrainformate

Attaque incendiaire dans un centre commercial et quelques réflexions face à l’offensive répressive

armadosLe mardi 31 décembre à la veille d’une nouvelle année, vers 2:30 et quelque minutes avant la fermeture du lieu, un mécanisme incendiaire à retardateur a été placé dans l’allée des produits inflammables du Homecenter situé dans le centre commercial Plaza Norte. Quelques heures après, l’attente terminée, l’incendie s’allumera, détruisant deux allées et demi du magasin et des centaines de produits, de façon à envoyer nos plus chaleureuses salutations de bienvenue à l’année 2014.

Depuis quelque semaines nous avons vu que les attaques incendiaires, explosives et sabotages ont augmenté, mais il y a eu plusieurs erreurs de la part de ceux qui ont décidé d’attaquer la normalité, l’ordre, l’État, la réalité, toute forme de domination et de structure physique, mentale et émotionnelle. Il faut le souligner et apprendre de ces erreurs pour éviter de voir à nouveau nos frères/sœurs et complices séquestré-e-s par les administrateurs de la société; analyser toute nouvelle qui nous arrive, voir quelles sont les erreurs possibles qu’ils ont pu commettre pour ne pas les refaire.

Le 11 septembre  est une date attendue à Villa Francia, et en connaissance de la préparation policière pour cette nuit-là (pas uniquement pour le harcèlement de ces bâtards esclaves qui ne méritent que d’être torturés et brûlés [sic]) il a été décidé de les affronter avec ce qui était à disposition, et malgré les molotovs,  chausse-trappe, et divers flingues, le plan que les sbires ont utilisé même s’il était simple a été suffisant pour chasser et attraper de nombreux combattant-e-s cette nuit-là. Sans discréditer les agissements de tous/toutes celles/ceux qui étaient là-bas et qui ont affronté les gardiens de l’ordre, aller dans un endroit où tu sais qu’ils t’attendent, et sans avoir l’armement et la préparation nécessaire (physique, mentale, stratégique), c’est ne pas réaliser ce que ça veut dire si l’un-e de nous est prisonnier-e-, que ce soit en taule ou à la maison, ne pouvant pas sortir dans la rue pour continuer de brûler cette réalité putréfiée. Il y a des milliers de moments et d’endroits où nous pouvons attaquer sans qu’ils nous y attendent.

Salidas pour altérer l’ordre : entre barricades et affrontements, nous savons qu’ils ont identifié (habits, sacs, chaussures, cheveux, etc) et capturé des individus, certain-e-s avec du matoss dans les mains, alors que l’action était terminée. Sans s’être débarrassé des habits qu’ils ont utilisé et du matériel qu’ils ont gardé, et sans même s’en aller rapidement de l’endroit (pour rester à traîner). Il faut faire gaffe, pour le moindre détail ils peuvent nous identifier et nous mettre en taule ou au Sename (NdT : prison pour mineurs). Ce n’est pas difficile de trouver des fringues pour nos actions, qui changent notre apparence, et des planques si on peut pas (ou qu’on veut pas) s’en débarrasser, partant rapidement et réduisant en cendre tout ce qui peut nous identifier. C’est pas un jeu (mais qu’est-ce qu’on s’amuse pourtant!).

Explosifs/Incendies : il y a déjà plusieurs cas d’engins et mécanismes qui n’ont pas explosé ces derniers temps et qui sont restés entre les mains des labos policiers, leur donnant avec ça nos méthodes et possiblement quelques résidus qui peuvent indiquer qui l’a fabriqué. En transportant le matériel, dans le cas de cocktails molotovs ou d’autres, nous ne devons pas circuler dans des endroits isolés et vêtus de manière suspecte (en noir, marchant avec une poche à la main, dans une rue obscure … nous ne devons pas croire qu’on est incognito devant tous les yeux qui nous regardent). Si on fait quelque chose tout seul nous perdons la possibilité d’être averti si les flics arrivent ou n’importe quoi d’autre qui nous mette en danger et empêche de réaliser l’objectif. L’usage de gants ou n’importe quelle méthode pour cacher et faire disparaître les empreintes est indispensable, car si on se laisse aller à la confiance et qu’on pense que tout est sous contrôle à 100 % on pourrait laisser derrière nous des empreintes, des cheveux, de la salive ou autres sur place. Et comme ça fait plusieurs fois que les engins posés n’ont pas explosé, nous devons réfléchir à ce sujet et pas faire les choses à l’arrache.

Il est important, quel que soit le détonateur que nous utilisons, de l’essayer autant qu’il est nécessaire afin que la probabilité que ça n’explose pas soit minime et que ça ne soit pas à cause du détonateur. Si nous ne connaissons pas une méthode qui nous permette de l’essayer (sans risquer de voler dans les airs ou de se brûler) nous ne devons pas fabriquer des engins qui peuvent ne pas exploser, ou même qui peuvent exploser dans nos mains. Mieux vaut ne pas le faire plutôt que de prendre ces risques. Envoyer balader son ego, et avec l’angoisse et le désespoir que provoque en nous ce monde asphyxiant, essayer de réaliser l’objectif sans se soucier du temps que ça prendra, 1, 2 ou 10 mois s’ils le faut, mais pas moyen de finir en taule pour une connerie.

Entre autres choses, nous ne devons pas penser que poser une bombe ou foutre le feu est la seule chose qu’on puisse faire pour matérialiser nos désirs. Quant bien même on en aurait très envie, pour réaliser une action il faut autre chose que juste le désir. Il y a différents rôles assignés collectivement pour pouvoir le faire, et même si les rôles nous rappellent l’autorité et la hiérarchie, c’est pas forcément ça. Si on se complète entre nous, parce qu’on peut pas faire tout partout et en même temps, si on se retrouve en meute pour agir, nous agissons comme tel. Et donc une tâche n’est pas plus importante qu’une autre, ni celui qui guette  les flics, ou celui qui fout le feu, ou au cas où les flics arrivent ceux qui vont les retenir pour que les autres puissent se barrer. Il faut faire gaffe à ce que chacun s’en tienne à son rôle, parce que dans le cas contraire on prend le risque que nos compas se fassent chopper et aillent en taule pour quelque temps. Les appareils de contrôle de l’État sont organisés structurellement, militarisés et avec des tactiques analysés par les services d’intelligence, et donc de notre côté on ne peut pas tout abandonner à la beauté de la spontanéité et s’attendre à réussir juste parce qu’on en a envie. On ne peut pas s’attendre à atteindre nos objectifs si on ne s’organise pas et qu’on ne prépare pas des tactiques et des méthodologies pour cela. Évidemment ça ne veut pas dire se transformer en petits soldats ni se désigner comme avant-garde ou leaders de l’insurrection et des insurgé-e-s, mais c’est important de partager les expériences, les erreurs et les réussites, comme les tactiques, les méthodes, les analyses et les réflexions, et ne jamais penser qu’entre nous il y a des « supériorités » à cause de l’expérience individuelle de chacun, ou parce qu’il y a des grandes gueules. De même il ne faut jamais penser que parce qu’un bâtard de flic sait tout juste compter, l’État, les patrons, l’ordre et le contrôle en général sont aussi abrutis que leurs laquais situés les plus bas dans cette pyramide sociale dégoûtante. S’ils étaient aussi crétins ils seraient tombés depuis longtemps, mais pour autant on ne pense pas que c’est impossible de les vaincre.

Si certain-e-s de nos proches, ou nous même, tombaient entre les mains de l’ennemi ou qu’on n’a pas fait gaffe et qu’on n’a pas pris les précautions nécessaires, il ne faut pas croire qu’on ne va pas faire profil bas pendant quelque temps, que ce soit chez nous ou bien n’importe où ailleurs et avec qui que ce soit, car on ne sait jamais qui nous regarde et/ou écoute.

Mais bon, il faut aller de l’avant, et être solidaires de toutes les manières possibles avec ceux/celles qui font face et affrontent cette saloperie de monde de merde. Solidarité avec les prisonnier-e-s du 11 septembre, Hans, Monica, Francisco, Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Alberto Olivares, Niko Sandoval, Felipe, Hermes, Alfonso, Marco Camenisch, Gabriel Pombo da Silva, Alfredo Cospito et Nicola Gai, les membres prisonnier-e-s de la CCF et de la FAI/FRI, les prisonnier-e-s du FLA (Front de Libération Animale) et FLT (Front de Libération de la Terre), avec Felicity Ryder et Diego Ríos qui cavalent toujours dans les ombres, et à tous/toutes les insurgé-e-s, clandestin-e-s, individus anarchistes et nihilistes, et à tous les êtres qui ne sont pas disposés à faire un pas en arrière dans la guerre contre toute société, toute autorité, contre tout régime humain, contre toute forme de domination.
Pour Matías Catrileo, Punki Mauri, Claudia López, Sebastian Oversluij et tous les milliers de morts dont nous ne connaissons pas les noms. Pour José Huenante et tous les disparu-e-s et séquestré-e-s. Pour tous les prisonnier-e-s en guerre dans le monde, liberté immédiate et feu à toutes les prisons avec les matons dedans.

DÉTRUISONS LA RÉALITÉ, GUERRE À L’EXISTANT !

Hommodolars

La ville est grande et incertaine et la nuit est noire comme la poudre

tumblr_m34fbaGNse1qe9m38o1_500Nous n’avons pas choisi au hasard ce jour pour attaquer. Notre action s’inscrit dans la vengeance éternelle qui a commencé il y a 25 ans. Après que les bâtards de militaires de la dictature aient mis fin à l’existence d’Araceli Romo et Pablo Vergara (le 5 novembre 1988) en faisant exploser leurs corps au pied du Cerro Mariposa, situé dans la ville de Temuco.

Il ne s’agit pas d’un simple appel au souvenir. C’est aussi un message d’incitation à ceux qui avec complicité et négation montrent qu’ils ne font pas que résister, mais qu’ils passent à l’offensive, faisant le choix de sortir de l’attente pour contribuer à la tension sociale, à la destruction et à la rupture de l’ordre bourgeois.

Cette nuit là et comme souvent, les médias d’intoxication massive n’ont pas tardé à vomir, parlant de voiture bélier, de coups de feu et chausse-trappes, mais tout ça est faux. Tout a été beaucoup plus simple : les bombes se préparent, le poignard s’aiguise, et pendant que dans le 18° commissariat ils remplissaient leur dégoûtantes tripes dans le resto le plus proche, nous vides de vie nous remplissions les distributeurs automatiques de la Banque Estado de haine enflammée. Faisant éclater le confinement vers 23h10.

Si les dégâts causés n’ont pas atteint l’objectif espéré, le coup de griffe a mis en valeur la vulnérabilité existante, déchirant le contrôle omniprésent du système de domination sur des questions de secondes.

Hier c’était une succursale, mais nous rappelons que le tir s’affine avec la pratique, et que la ville est grande et incertaine et que la nuit est noire comme la poudre.

Par cette action nous saluons avec complicité ceux qui se réjouissent de la destruction des institutions qui soutiennent la misère et la rupture de l’oubli. À Luisa Toledo et Manuel Vergara, que les rêves de Rafael, Eduardo, Pablo et Araceli se propagent de génération en génération et vivent la praxis anarchiste.

Commémorons par le plomb et la poudre chacun-e de nos sœurs/frères.

Personne n’est oublié !

Souvenons-nous d’Ariel Antonioletti assassiné alors qu’il s’était fait la belle. À 23 ans de sa mort il est toujours présent. Souvenons-nous d’Alex Lemún qui a été abattu le 7 novembre par le fusil du flic-bâtard Marcos Traver, agonisant jusqu’au 12 novembre. Saloperie de lèche-botte, on t’envoie notre haine, et te rappelons que la vengeance sera éternelle … Rappelons-nous aussi des foutus fonctionnaires de police et pénitentiaires qui ont été condamnés, et puisque la vie est action et conséquence et que nous nous armons pour exister, il y a des balles à leurs noms.

Avec une solidarité, une tendresse et une force ardente, pour toi Hans Niemeyer, tout continu …

À Freddy, Marcelo et Juan, José Miguel Sánchez. Alfredo Cóspito y Nicola Gai qui sans crainte et la tête haute ont attaqué sans remord Adinolfi, patron du nucléaire et responsable de la destruction de la planète.

Nous envions de la force au Machi Celestino Córdova qui fait face à un procès très dur pour la mort des latifundistes Luchsinger Mackay. Que notre lutte continue !

Cellule dynamiteuse Alex Lemún Weichafe.

hommodolars

Communiqué pour l’attaque incendiaire contre une église

IMG_4239Nous revendiquons la responsabilité pour l’attaque incendiaire menée dans les premières heures du mardi 12 février, vers 03 h, contre l’Église Notre Dame de Montserrat située dans la rue Luis Matte Larraín à Puente Alto avec un engin incendiaire muni d’une mèche qui a détoné sur la façade vulnérable de l’église, causant des dégâts matériels, principalement sur la porte principale, tout comme dans les têtes de centaines de sujets de l’ordre et du pouvoir qui se rencontre là jour et nuit.

Même si à ce moment les dégâts ont été superficiellement déguisés, et que cette action n’a pas été publiée par les médias de l’État policier, la nécessité politique de revendiquer cette attaque surgi, car nous ne voulons pas être confondus avec des groupes ou des sectes satanistes, religieuses ou fascistes. Nos motivations se sont transformées en une action révolutionnaire contre le pouvoir et la société bourgeoise carcérale, comprenant cette action non pas comme une qui tournerait autour d’un plan mené dans le but d’établir un modèle social imposé en remplacement du présent, mais comme une action qui cherche à déstabiliser la société et rend évident le conflit inhérent à celle-ci, basée sur la destruction de toute trace qui représente, produit et maintient le pouvoir dans son contrôle, propriété et valorisation de nos vies, pour achever un jour avec nos pairs notre émancipation totale et définitive.

En même temps, nous voulons faire un appel et une invitation avec ce communiqué à tous les individus en affinité à une agitation armée permanente ; à continuer de mettre en évidence le conflit que la paix sociale tant rebattue dans le discours policier à la mode dans la société bourgeoise essai de maquiller; de propager les connaissances techniques et promouvoir la culture conspiratrice et de sécurité entre ceux qui se situent eux-mêmes sur ce côté de la barricade, pour ainsi ne pas tomber dans les griffes de l’ennemi, car l’histoire nous a montré que nous payons cher chaque erreur, et que chaque compagnon-ne en prison est un trophée pour le Pouvoir.

La guérilla urbaine se diffuse et s’affûte comme une peste : chaque jour nous sommes plus préparés avec plus de savoir, plus équipés avec des outils et du matériel, et par-dessus tout nous sommes chaque jour plus d’individus et/ou de groupes qui s’auto-organisent et sans attendre dans la peur de meilleurs moments, nous faisons parti de l’histoire et nous sommes une partie consciente et responsable de cette guerre contre les exécuteurs de la vie et défenseurs de cette société complice.

Pour finir, les jours avant notre attaque nous avons entendu de mauvaises nouvelles sur ton emprisonnement et, sans te connaître, seule ta position ferme contre la répression policière du Capital nous a rempli de plus de raisons d’activer la charge cette nuit-là. Pour cette raison nous envoyons une accolade spéciale depuis le camouflage conspirateur au compagnon Victor Hugo Montoya, nous espérons que la chaleur de nos actions arrive dans ta cellule et que la solidarité soit manifeste. Courage compagnon, tu n’es pas seul !

L’unique église qui illumine est celle qui brûle !
Liberté pour Victor Montoya et tous les prisonniers !

Traduit de Rojoscuro

Revendication d’action incendiaire contre les matons

boomLes jours s’écoulent dans cet été chaud et la majorité des gens sont absorbés à penser à l’endroit où ils iront en vacance. Pendant ce temps, le pouvoir et l’autorité ne se reposent pas, enfermant les peñis (frères) et weichafes (guerriers) au sud du Chili, améliorant les lois répressives et se réunissant en d’ostentatoires sommets politico-entrepreneuriales comme le CELAC-2013. Et nous ? Nous sortons dans la rue pour donner vie à l’insurrection, mettant nos vies à l’épreuve, conscients que de tout temps il y a eu et il y a toujours des individus qui ne s’adaptent pas à cette société malade et font de chaque seconde de leur vie une attaque contre les oppresseurs.

Et c’est le défis : faire vivre et prolonger l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, consolider et renforcer les complicités, réactiver les attaques, allumer par notre participation le bûcher de l’action insurgée et libératrice à travers la violence révolutionnaire !!

Conscients que la discussion et le dialogue entre affinités doit se baser sur l’action, dans la semaine du 28 janvier au 3 février nous avons attaqué une propriété appartenant à la Gendarmerie du Chili, située dans la rue San Francisco avant l’Avenue Matta, à côté d’une prison pour mineur (SENAME) et à quelques pâtés de maison de l’endroit où est mort en action le compagnon anarchiste Mauricio Morales en 2009.

Nous avons attaqué avec un engin incendiaire qui a fait quelques dégâts sur la porte de ce repère de tortionnaires (comme ça n’est pas sorti dans la presse nous envoyons des photos). Cette propriété de la Gendarmerie est liée à la soi disant action sociale des matons et leurs collaborateurs promue à travers des institutions comme l’Église Évangélique dans la Gendarmerie du Chili et la Confraternité Carcérale du Chili, institution qui sur internet se définie comme porteuse de projets de réclusion ” là où vivent les prisonniers, sans grève de la faim, sans mutineries ni tentatives de fuites, mais vivre son emprisonnement dans la paix et l’harmonie tout en payant les dommages sociaux avec une assistance spirituelle.”

Nous avons choisi cette cible guidés par la colère et la soif de vengeance pour les coups donnés par les matons sur le compagnon Alberto Olivares (membre du collectif 22 janvier) il y a une semaine, qui au milieu des coups a été transféré dans une prison de Concepción loin de ses proches, et remis ensuite à l’Ex Pénitentiaire de Santiago, tout cela en punition de son attitude rebelle, inventant que le compagnon avait participé à une bagarre qui s’est soldée par la mort d’un prisonnier … La vengeance tarde parfois, mais nous la faisons et nous la ferons venir et nous savons qu’il n’y a pas besoin d’excuses de ce genre pour attaquer ceux qui ferment les portes des cellules de nos compagnons et ceux qui soutiennent et tirent profit de la prison et de la société carcérale.

Cette action est aussi un avertissement pour les matons, amenant le souffle libérateur de l’insurrection jusqu’à l’antre où ils essaient de calmer devant un dieu leurs consciences indignes de tortionnaires qui chaque jour malmènent les prisonnièr-e-s !! Nous ne voulons pas qu’ils se sentent en sécurité dans leurs tanières. Y compris lorsqu’ils récitent leurs prières nous ne voulons pas les voir tranquilles.

Matons dégoutants, nous vous envoyons à vous aussi ce communiqué pour vous avertir de vous attendre à des conséquences si vous osez agresser les prisonniers suivants qui sont nos compagnons et ne sont pas seuls :

– Marcelo Villarroel ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Freddy Fuentevilla ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Juan Aliste ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Alberto Olivares ( prisonnier à l’Ex Pénitentiaire)
– José Sanchez ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité)

Pour information : au cours de la décennie 70 en Italie des groupes autonomes ont tiré dans les jambes de matons qui maltraitaient les compagnon-ne-s révolutionnaires prisonnièr-e-s, ou bien simplement ils les butaient. Il y a quelques jours, un maton italien a reçu dans ses mains un colis piégé. En Argentine, cela fait déjà quelque temps que les compagnon-ne-s du groupes “L@s Amig@s de la Tierra” ont brûlé des centaines de voitures comme symbole de lutte contre la civilisation et sa domination. Et ici au Chili, les agents du pouvoir qui ont été enlevés et jugés par des révolutionnaires sous la dictature comme sous la démocratie sont nombreux. Si tous ces gens ont pu et peuvent encore le faire, nous aussi nous le pouvons si nous consolidons et renforçons nos moyens et capacités. Nous avons de la volonté à revendre. En agressant un-e compagnon-ne révolutionnaire prisonnier ils pourraient se retrouver quatre pieds sous terre, ou sur un fauteuil roulant, ou voir leurs mains voler ou se réveiller en voyant leur voiture cramer.

Nous saluons tous les compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons, en cavale ou en résidence surveillée partout dans le monde. En particulier nous saluons Iván Silva et Carla Verdugo, nous réjouissant qu’ils soient sortis de prison pour être en résidence surveillée, nous n’arrêterons pas d’agir pour leur libération totale. Nous saluons aussi Freddy, Juan et Marcelo, José Sanchez et Alberto Olivares. Nous n’oublions pas les dignes prisonniers mapuches et les communautés en conflit avec l’État et le Capital, même si nous ne sommes pas d’accord avec la demande d’une nation mapuche ni ne reconnaissons des “autorités” quand bien même elles seraient ancestrales. Nous sommes solidaires avec des pratiques de lutte pour l’autonomie des communautés et de nous-même et la récupération de leurs terres ancestrales par l’action directe. Nous n’oublions pas non plus les 81 prisonniers morts dans l’incendie de la prison de San Miguel.

Une accolade révolutionnaire aux clandestins Diego Ríos, Hans Niemeyer et Felicity Ryder.

Courage à Henry de Bolivie et Braulio du Mexique, prisonniers dignes dans la lutte anti-autoritaire.

Courage aux compagnon-ne-s enfermé-es partout dans le monde, particulièrement les compagnon-ne-s italiens Alfredo Cospito et Sergio Stefani qui par une grève de la faim s’opposent à ce que les matons les empêchent de voir leurs compagnes.

Courage à Panagiotis Argyrou, compagnon prisonnier de l’organisation anarchistes de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce. Avec notre feu nous lui envoyons de la force pour qu’il guérisse suite à l’accident qu’il a eu en prison et qui l’a laissé dans le coma.

Courage aux compagnons Yannis Michailidis, Dimitris Politis, Dimitris-Andreas Bourzoukos et Nikos Romanos, détenus pas la police grecque le 1er février suite à l’attaque d’une banque et torturés par les unités anti-terroristes. Leurs mots en arrivant au tribunal après avoir été torturés mettent en avant la raison de notre action : “Vive l’anarchie ! Police, juges, politiques, vous n’avez pas de raison de dormir tranquilles”.

Parce que la guerre sociale ne sera arrêtée ni par des coups de répression ni par des gouvernements de gauche, centre ou de droite.

Bachelet : nous attendons ton retour pour semer le feu dans ton gouvernement et reprocher aux citoyens la misère de la sociale-démocratie.

Consolidons et renforçons l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, multiplions les attaques !

Pour la libération totale, Guerre Sociale.

Cellule anti-autoritaire Insurrectionnelle Panagiotis Argyrou,
en affinité avec la Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Chili.

Liberación Total

Pour un Noël noir, attaque incendiaire contre un sapin

get[info armée depuis plusieurs lieux]

La nuit du vendredi 14 décembre, à 10 heures passé, des encapuchadxs ont lancé des cocktails Molotov contre le grand sapin de noël qui est installé chaque année en face du centre commercial “Mall Paseo Estación”, situé sur la commune d’Estación Central.

Les encapuchadxs ont avant coupé la circulation sur l’Alameda, en face de l’Usach. Puis en même temps que l’attaque incendiaire ils ont crié des slogans contre la consommation qui en cette période de fin d’année provoque une frénésie pour s’endetter afin d’obtenir des choses (des merdes) pas nécessaires.

En proie aux flammes le sapin a commencé rapidement à brûler, mais malheureusement les gardiens consciencieux ont couru pour sauver le symbole noëlien du capitalisme et du christianisme. Il n’a pas été réduit en cendre, s’en tirant avec quelques dommages et une attaque à la logique de marché.

Cette même nuit à un autre endroit de Santiago, des encapuchadxs ont mis le feu à des barricades et se sont affrontés à l’aide de cocktails Molotov avec la police sur l’avenue Grecia, devant le campus JGM de l’Université du Chili à Ñuñoa.