L’anarchiste, à Severino Di Giovanni

severino

La phrase tomba
comme une guillotine
amputant au ciel
la clarté du jour.
Vint la nuit,
l’obscurité se fit,
vint la nuit,
son visage sévère.

Nuit noire
de sombres présages
longue veille
de pensées agitées.

La phrase tomba,
de mort, redoutable,
elle secoua d’un coup
d’une force terrible.
Elle le trouva debout,
presque prêt,
clair dans ses idées.

Ils le fusillèrent juste là-bas,
étouffant son cri de guerre :
vive l’Anarchie !

José Luis Parra, 1979