Revendication de l’attaque contre la banque Estado de l’ULA

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Feu aux banques et à l’autorité !

Je commencerais par faire une petite allusion aux relations entre compagnon-ne-s anti-autoritaires … on ne pourra jamais présenter comme choix de vie l’aliénant trou noir appelé société, mais nous prenons au sérieux notre rôle primordial pour transformer nos propres vie. Ainsi nous abandonnons des comportements basés sur l’ego-civilisé, qui nous a coûté tant de recul insurrectionnel, tellement, qu’entre compagnon-ne-s nous nous rendons compte qu’il y a certains baratineurs qui tiennent certains discours que ni eux/elles-même ne croient et qu’ils les concrétisent uniquement parce qu’ils ont peur de ce qu’on va dire d’eux. Ces individus transforment tellement de fois la violence en fétiche, vide de rage envers la société, vide d’illusion pour une vie qui rompt avec la structure pathétique des États et des systèmes hiérarchiques, vide de toute volonté en antagonisme avec un monde grotesque qui se prévaut de nos contradictions mêmes, une violence qui manque de beauté chaotique et qui retombe continuellement dans un cercle vicieux d’auto-satisfaction, masturbation, et enfin aucune projectualité … feu à l’ego-aliéné-civilisé ! En particulier l’ego qui émane parmi nous-mêmes, anarchistes, anti-autoritaires, nihilistes d’action, insurgé-e-s, etc … arrêtons de tomber dans les même erreurs dans lesquelles est tombée la vieille école rebelle. Erreurs qui les ont non seulement mené à se faire anéantir mais aussi à s’anéantir eux-même.

Je ne parlerai pas de système néo-libéral, ni d’États, ni de capitalisme, mais de la racine de notre réalité déprimante, l’autorité, les hiérarchies … une structure sociale basée sur des rôles assignés et inaliénables … une vie biaisée et construite à sa base sur une éducation qui n’est pas décidée par nos parents … pathétiquement ils la mettent en avant, mais celui qui en est à l’origine c’est le monstre de l’autorité, de la civilisation, l’agent qui est chargé de perpétuer à l’infini la structure. C’est un engrenage interminable dès la famille qui injecte les premières notions sur le comment il faut exister et comment il faut mener une vie loin du danger et de l’insolence envers les dieux, jusqu’à ce satané foutu lycée, avec ses profs et pions, nous détestant mutuellement et nous rendant la vie impossible dès huit heures du matin, puisque c’est leur rôle d’être l’autorité, ensuite l’université et ses inatteignables visions érudites, et sa vision relativiste qui veut que tout est bien ou mal selon  l’endroit d’où l’on regarde … ensuite le travail … bon, mourir, mourir debout, mourir avec les yeux ouverts, mourir lentement dans une agonie de huit heures cinq jours par semaine (si tu as de la chance), ensuite mourir pour être puni de tes péchés et être jugé … quelle vie de merde !

Nous nous opposons à toute forme de domination, nous nous assumons comme des animaux sauvages que la société ne peut toujours pas civiliser (ou pas tant que ça), nous détestons la structure qui nous dirige chaque jour, nous détestons le ciment et ses exubérantes rues remplies de pollution de toute sorte, nous détestons toutes les formes d’autorité, et à l’heure actuelle nous n’hésiterons pas à transformer notre rage en un incendie proportionnel …

Vers 20 heures le 07 novembre aux abords du métro Unión latino-americana (ULA) un groupe d’individus désirant voir brûler ceux qui nous maintiennent la tête au sol chaque jour, nous nous sommes regroupés et sans hésiter nous avons pris la direction de la banque Estado située à l’extérieur du métro ULA. Nous avons détruit ses portes et l’avons aspergé de 20 litres « d’accélérant », comme aiment le dire les flics. Nous avons bloqué la rue en allumant des barricades devant la banque et nous avons lancé un molotov afin que s’enflamme tout ce que nous avions versé à l’intérieur de la banque. Pour notre joie incendiaro-insurrectionnelle les 4 distributeurs à l’intérieur de la banque ont été totalement calcinés, détruits, inutilisables .. et la circulation est restée bloquée pendant quelque temps par les barricades.

Il n’y a pas eu d’arrestations ni de blessés de notre côté. Les flics ont été ridiculisés et les citoyens ont montré leurs stupides gueules d’étonnés typiques.

Au travers de tracts et de graffitis nous avons fait référence à Hans Niemeyer, compagnon emprisonné pour placement d’engin explosif sur une banque BCI, et même si nous avons de grosses différences politiques nous avons aussi cité les compagnons Marcelo Villarroel, Juan Aliste Vega et Fredy Fuentevilla, prisonniers accusés d’avoir braqué une banque Security et tué le sale flic Moyano en 2007, et à l’époque nous avions applaudi devant cet acte, et par ce communiqué nous leur envoyons une grosse bise et leur crions depuis l’extérieur de la prison :

Animaux sauvages emprisonnés vous n’êtes pas seuls, l’esprit vandalique des mécontents de ce monde dans lequel on nous force à vivre chaque jour s’enflamme toujours plus … avec des actions, des écrits, des réflexions, des incendies, des bombes, des balles, des molotovs. Chaque jour on se prépare pour déclarer une guerre définitive et impitoyable contre tous les États et sociétés du monde.

– Compagnon-ne-s tombé-e-s dans la Villa Francia le 11 septembre 2013 … Nous les vandales nous agissons en vengeance des coups et humiliations que vous avez du recevoir cette nuit-là et pour les peines de prison que l’État cherche à vous coller … liberté pour les prisonnier-e-s de Villa Francia en assignation à résidence totale !!

– Barry Horne nous ne t’oublierons pas, ni le temps ni ta mort ni notre mort fera qu’on t’oubliera.

– Panki Mauri si tu pouvais nous écouter, ce qui est impossible, je le sais : l’offensive se souvient de toi avec nostalgie, et  ta mort courageuse ne sera pas en vain.

Que la guerre antisociale se montre dangereuse dans des actions inattendues portant atteinte à l’inestimable et pathétique paix sociale qui croit posséder la ville. Sachez que nous nous préparons pour déchaîner un affrontement sans pitié contre vos gardiens et que tôt ou tard nous allons détruire vos protections et nous tirerons sur vos grandes demeures ou maisons. Que ça soit clair pour vous, flics, matons, juges, directeurs/trices, patron-ne-s, procureurs, traîtres, hauts  dirigeants et tous ceux/celles qui veulent contribuer à ce système malade que nous supportons depuis des milliers d’années : la guerre antisociale n’est pas juste un slogan, elle se reproduit à 100% dans le quotidien des individus qui se positionnent en guerre. Ne l’oubliez pas lorsque vous sortez avec vos amis pour vous amuser.

À la veille d’élections présidentielles, de députés ou de sénateurs … Voter est le plus pathétique qu’on puisse choisir, c’est assumer que nous sommes morts-vivants, voter c’est déserter la bataille qui nous permet de détruire cet empire duquel nous sommes victimes … Mort à Marcel Claude, Roxana Miranda, et tous ceux/celles qui prospèrent grâce à cette structure dégoûtante.

Feu à la civilisation, aux drogues (qui nous civilisent et nous détruisent tellement) et à toutes ces foutus autorités.

Conspire, planifie, étudie ta cible, méfie-toi, attaque, incendie, porte atteinte, détruit.

Pour la libération totale animale humaine et animale non humaine.

Quelques enfants sauvages de la forêt, qui veulent vivre dans un monde moins absurde et insensible.

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Grève générale du 26 juin à Santiago

Ceci est un compte-rendu fait à partir de ce que nous avons pu voir dans les rues le mercredi 26 juin, c’est donc loin d’être exhaustif car il y avait trois manifestations simultanées et plusieurs lycées attaqués la nuit, nous n’avons pas pu être partout.

L’animation a commencé dès 07 heures du matin à divers points de la capitale, se matérialisant par des barricades érigées devant les universités et les lycées. Comme d’habitude le complexe universitaire de Macul con Grecia et la Usach n’ont pas été en reste.

ter6La manifestation commençait à 13h, mais des heures avant le centre ville était quadrillé de flics, et des jeunes jugés suspects ou qui n’avaient pas leurs papiers sur eux étaient arrêtés en prévention.

On pouvait aussi voir des hélicoptères voler au dessus de la manif, et un œil observateur pouvait déceler sur certains toits de la Alameda d’étranges photographes ou caméramans, flics ou journalistes (la même chose), malheureusement suffisamment hauts pour être hors d’atteinte des manifestants.

À 13h il y avait trois manifestations simultanées qui devaient se retrouver toutes à un même point, la place de Los Heroes. On compte plus de 100 000 personnes qui auraient assisté à la manifestation, qui n’était pas uniquement des étudiants, puisqu’il y avait plusieurs revendications, étudiantes, mais aussi laborales, ainsi que des revendications par rapport aux lois liberticides que l’État chilien s’apprête à nous sortir, entre autre la loi qui punit toute insulte sur les flics, et la loi Hinzpeter, qui parmi d’autres choses interdira le port de la capucha (la cagoule faite avec un tee-shirt).

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