Répression contre les émeutiers

Au cours de la manifestation étudiante du 26 juin des équipe de la police politique DIPOLCAR (service de renseignement) se sont infiltrés dans la manifestation et les émeutes, filmant de près une personne cagoulée qui avait un cocktail molotov à la main.

Le jeune encagoulé allume le molotov sur une barricade et le lance contre la police. Après avoir été suivi durant les émeutes il est filmé en train de se changer à l’intérieur de la USACH et essayant des chaussures provenant d’un pillage qui a eu lieu au cours des émeutes dans le centre de Santiago.

Les griffes de la répression se serrent sur Nicolás Sandoval Toro (19 ans) et son frère de 17. Ils sont arrêtés et formalisés pour port illégal d’engin incendiaire, atteinte à l’autorité et recel. Donnant 120 jours d’enquête au parquet, le compagnon reste en libération conditionnelle.

Après une médiatisation de son affaire (la “fuite” dans des journaux télévisés  à des horaires de grande écoute au sujet de sa filature) la cour d’appel a décidé d’emprisonner Nicolas Toro le 4 juillet.

Défendons les compagnon-ne-s accusé-e-s de combat de rue !

Traduit de Publicación Refractario

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Le 13 juin au cours d’une manifestation étudiante une jeune “encapuchée” a lancé un cocktail molotov sur les forces répressives.

Les images sont filmées depuis un bâtiment par la police secrète de la DIPOLCAR, le policier caméraman suit la jeune encagoulée jusqu’à ce qu’elle se change d’habits derrière des arbres éloignés de l’action.

Des heures après la jeune est arrêtée lors de l’incursion policière dans le siège central de l’Université de Chile bloquée, accusée seulement à ce moment là de désordres pour se trouver dans une université bloquée. Des jours après et devant les critiques du comportement violent des policiers lors de leur incursion dans l’université la police a “déclassifié” ces images pour justifier la violence exercée.

La presse a montré en boucle les images, l’individualisation de la compagnonne la surexposant à l’humiliation publique et lui donnant comme surnom “la blonde encagoulée”, en plus de rendre publique son histoire et son profil.

Ce n’est que le 7 juillet que l’intendance de Santiago a porté plainte contre la compagnonne l’accusant sous les délits de ports d’engins incendiaires et désordres publics devant le septième tribunal de garantie. *

Solidarité avec la compagnonne Giuria Muñoz!

Empêchons les campagnes médiatiques contre les compagnon-ne-s participant dans la lutte de rue !

Traduit de Publicación Refractario

NdT :

* le 19 juillet elle a été arrêtée dans un appartement de la commune de Ñuñoa après avoir été en cavale pendant 10 jours. Le même jour elle a été formalisée pour les “délits” de port d’engin incendiaire et désordres publics. Dix ans de prison avaient été sollicités, puis 90 jours de prison préventive, mais finalement la jeune s’en est tiré avec une liberté sous caution, devant payer  500 mille pesos pour être libérée.

 Il y a d’autres personnes qui ont été arrêtées et jugées sous les même accusations en 2013 dans le cadre des manifestations, malheureusement nous n’avons aucun chiffre, et ces deux exemples ont été utilisés car la presse a allègrement trainé les deux jeunes dans la boue et a rendu leur histoire connue.

Sur les nombreuses personnes arrêtées lors des manifestations certains se voient signifier une interdiction d’assister aux manifestations, parfois pour plusieurs mois. Ainsi l’État essai de noyer ce mouvement en menaçant par la prison et en propageant ainsi la peur, et les “fuites” dans la presse au sujet du groupe tactique d’intervention rapide de la police, appelé Fenix, ne font qu’aller dans ce sens, car quoi de mieux pour essayer de contenir ces manifs que de faire savoir qu’au milieu des manifestants cagoulés il y a des membres des forces d’intervention spécialisés dans le suivi d’émeutiers ?