Verdict du procès du Caso Security

lienzoafueraveredictoLe 2 juillet Juan, Freddy et Marcelo n’étaient pas présents pour le verdict du procès, refusant d’assister à ce spectacle juridique auquel les proches ne pouvaient assister que par visioconférence.

Le verdict du procès est le suivant :

Juan Aliste : 18 ans pour être le présumé auteur de l’homicide sur Moyano + 10 ans pour la tentative d’homicide sur le flic Abarca + 14 ans pour le braquage de la banque Santander à Valparaíso et la banque Security = 42 ans de prison au total

Freddy Fuentevilla : 5 ans pour être le présumé complice de l’homicide sur Moyano + 3 ans pour être le présumé complice de la tentative d’homicide sur Abarca + 7 ans pour le braquage dans la banque Security = 15 ans de prison au total

Marcelo Villarroel : 14 ans pour le braquage sur la banque Santander de Valparaíso et la banque Security

Publicación Refractario

 

La ville est grande et incertaine et la nuit est noire comme la poudre

tumblr_m34fbaGNse1qe9m38o1_500Nous n’avons pas choisi au hasard ce jour pour attaquer. Notre action s’inscrit dans la vengeance éternelle qui a commencé il y a 25 ans. Après que les bâtards de militaires de la dictature aient mis fin à l’existence d’Araceli Romo et Pablo Vergara (le 5 novembre 1988) en faisant exploser leurs corps au pied du Cerro Mariposa, situé dans la ville de Temuco.

Il ne s’agit pas d’un simple appel au souvenir. C’est aussi un message d’incitation à ceux qui avec complicité et négation montrent qu’ils ne font pas que résister, mais qu’ils passent à l’offensive, faisant le choix de sortir de l’attente pour contribuer à la tension sociale, à la destruction et à la rupture de l’ordre bourgeois.

Cette nuit là et comme souvent, les médias d’intoxication massive n’ont pas tardé à vomir, parlant de voiture bélier, de coups de feu et chausse-trappes, mais tout ça est faux. Tout a été beaucoup plus simple : les bombes se préparent, le poignard s’aiguise, et pendant que dans le 18° commissariat ils remplissaient leur dégoûtantes tripes dans le resto le plus proche, nous vides de vie nous remplissions les distributeurs automatiques de la Banque Estado de haine enflammée. Faisant éclater le confinement vers 23h10.

Si les dégâts causés n’ont pas atteint l’objectif espéré, le coup de griffe a mis en valeur la vulnérabilité existante, déchirant le contrôle omniprésent du système de domination sur des questions de secondes.

Hier c’était une succursale, mais nous rappelons que le tir s’affine avec la pratique, et que la ville est grande et incertaine et que la nuit est noire comme la poudre.

Par cette action nous saluons avec complicité ceux qui se réjouissent de la destruction des institutions qui soutiennent la misère et la rupture de l’oubli. À Luisa Toledo et Manuel Vergara, que les rêves de Rafael, Eduardo, Pablo et Araceli se propagent de génération en génération et vivent la praxis anarchiste.

Commémorons par le plomb et la poudre chacun-e de nos sœurs/frères.

Personne n’est oublié !

Souvenons-nous d’Ariel Antonioletti assassiné alors qu’il s’était fait la belle. À 23 ans de sa mort il est toujours présent. Souvenons-nous d’Alex Lemún qui a été abattu le 7 novembre par le fusil du flic-bâtard Marcos Traver, agonisant jusqu’au 12 novembre. Saloperie de lèche-botte, on t’envoie notre haine, et te rappelons que la vengeance sera éternelle … Rappelons-nous aussi des foutus fonctionnaires de police et pénitentiaires qui ont été condamnés, et puisque la vie est action et conséquence et que nous nous armons pour exister, il y a des balles à leurs noms.

Avec une solidarité, une tendresse et une force ardente, pour toi Hans Niemeyer, tout continu …

À Freddy, Marcelo et Juan, José Miguel Sánchez. Alfredo Cóspito y Nicola Gai qui sans crainte et la tête haute ont attaqué sans remord Adinolfi, patron du nucléaire et responsable de la destruction de la planète.

Nous envions de la force au Machi Celestino Córdova qui fait face à un procès très dur pour la mort des latifundistes Luchsinger Mackay. Que notre lutte continue !

Cellule dynamiteuse Alex Lemún Weichafe.

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Revendication de l’attaque contre la banque Estado de l’ULA

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Feu aux banques et à l’autorité !

Je commencerais par faire une petite allusion aux relations entre compagnon-ne-s anti-autoritaires … on ne pourra jamais présenter comme choix de vie l’aliénant trou noir appelé société, mais nous prenons au sérieux notre rôle primordial pour transformer nos propres vie. Ainsi nous abandonnons des comportements basés sur l’ego-civilisé, qui nous a coûté tant de recul insurrectionnel, tellement, qu’entre compagnon-ne-s nous nous rendons compte qu’il y a certains baratineurs qui tiennent certains discours que ni eux/elles-même ne croient et qu’ils les concrétisent uniquement parce qu’ils ont peur de ce qu’on va dire d’eux. Ces individus transforment tellement de fois la violence en fétiche, vide de rage envers la société, vide d’illusion pour une vie qui rompt avec la structure pathétique des États et des systèmes hiérarchiques, vide de toute volonté en antagonisme avec un monde grotesque qui se prévaut de nos contradictions mêmes, une violence qui manque de beauté chaotique et qui retombe continuellement dans un cercle vicieux d’auto-satisfaction, masturbation, et enfin aucune projectualité … feu à l’ego-aliéné-civilisé ! En particulier l’ego qui émane parmi nous-mêmes, anarchistes, anti-autoritaires, nihilistes d’action, insurgé-e-s, etc … arrêtons de tomber dans les même erreurs dans lesquelles est tombée la vieille école rebelle. Erreurs qui les ont non seulement mené à se faire anéantir mais aussi à s’anéantir eux-même.

Je ne parlerai pas de système néo-libéral, ni d’États, ni de capitalisme, mais de la racine de notre réalité déprimante, l’autorité, les hiérarchies … une structure sociale basée sur des rôles assignés et inaliénables … une vie biaisée et construite à sa base sur une éducation qui n’est pas décidée par nos parents … pathétiquement ils la mettent en avant, mais celui qui en est à l’origine c’est le monstre de l’autorité, de la civilisation, l’agent qui est chargé de perpétuer à l’infini la structure. C’est un engrenage interminable dès la famille qui injecte les premières notions sur le comment il faut exister et comment il faut mener une vie loin du danger et de l’insolence envers les dieux, jusqu’à ce satané foutu lycée, avec ses profs et pions, nous détestant mutuellement et nous rendant la vie impossible dès huit heures du matin, puisque c’est leur rôle d’être l’autorité, ensuite l’université et ses inatteignables visions érudites, et sa vision relativiste qui veut que tout est bien ou mal selon  l’endroit d’où l’on regarde … ensuite le travail … bon, mourir, mourir debout, mourir avec les yeux ouverts, mourir lentement dans une agonie de huit heures cinq jours par semaine (si tu as de la chance), ensuite mourir pour être puni de tes péchés et être jugé … quelle vie de merde !

Nous nous opposons à toute forme de domination, nous nous assumons comme des animaux sauvages que la société ne peut toujours pas civiliser (ou pas tant que ça), nous détestons la structure qui nous dirige chaque jour, nous détestons le ciment et ses exubérantes rues remplies de pollution de toute sorte, nous détestons toutes les formes d’autorité, et à l’heure actuelle nous n’hésiterons pas à transformer notre rage en un incendie proportionnel …

Vers 20 heures le 07 novembre aux abords du métro Unión latino-americana (ULA) un groupe d’individus désirant voir brûler ceux qui nous maintiennent la tête au sol chaque jour, nous nous sommes regroupés et sans hésiter nous avons pris la direction de la banque Estado située à l’extérieur du métro ULA. Nous avons détruit ses portes et l’avons aspergé de 20 litres « d’accélérant », comme aiment le dire les flics. Nous avons bloqué la rue en allumant des barricades devant la banque et nous avons lancé un molotov afin que s’enflamme tout ce que nous avions versé à l’intérieur de la banque. Pour notre joie incendiaro-insurrectionnelle les 4 distributeurs à l’intérieur de la banque ont été totalement calcinés, détruits, inutilisables .. et la circulation est restée bloquée pendant quelque temps par les barricades.

Il n’y a pas eu d’arrestations ni de blessés de notre côté. Les flics ont été ridiculisés et les citoyens ont montré leurs stupides gueules d’étonnés typiques.

Au travers de tracts et de graffitis nous avons fait référence à Hans Niemeyer, compagnon emprisonné pour placement d’engin explosif sur une banque BCI, et même si nous avons de grosses différences politiques nous avons aussi cité les compagnons Marcelo Villarroel, Juan Aliste Vega et Fredy Fuentevilla, prisonniers accusés d’avoir braqué une banque Security et tué le sale flic Moyano en 2007, et à l’époque nous avions applaudi devant cet acte, et par ce communiqué nous leur envoyons une grosse bise et leur crions depuis l’extérieur de la prison :

Animaux sauvages emprisonnés vous n’êtes pas seuls, l’esprit vandalique des mécontents de ce monde dans lequel on nous force à vivre chaque jour s’enflamme toujours plus … avec des actions, des écrits, des réflexions, des incendies, des bombes, des balles, des molotovs. Chaque jour on se prépare pour déclarer une guerre définitive et impitoyable contre tous les États et sociétés du monde.

– Compagnon-ne-s tombé-e-s dans la Villa Francia le 11 septembre 2013 … Nous les vandales nous agissons en vengeance des coups et humiliations que vous avez du recevoir cette nuit-là et pour les peines de prison que l’État cherche à vous coller … liberté pour les prisonnier-e-s de Villa Francia en assignation à résidence totale !!

– Barry Horne nous ne t’oublierons pas, ni le temps ni ta mort ni notre mort fera qu’on t’oubliera.

– Panki Mauri si tu pouvais nous écouter, ce qui est impossible, je le sais : l’offensive se souvient de toi avec nostalgie, et  ta mort courageuse ne sera pas en vain.

Que la guerre antisociale se montre dangereuse dans des actions inattendues portant atteinte à l’inestimable et pathétique paix sociale qui croit posséder la ville. Sachez que nous nous préparons pour déchaîner un affrontement sans pitié contre vos gardiens et que tôt ou tard nous allons détruire vos protections et nous tirerons sur vos grandes demeures ou maisons. Que ça soit clair pour vous, flics, matons, juges, directeurs/trices, patron-ne-s, procureurs, traîtres, hauts  dirigeants et tous ceux/celles qui veulent contribuer à ce système malade que nous supportons depuis des milliers d’années : la guerre antisociale n’est pas juste un slogan, elle se reproduit à 100% dans le quotidien des individus qui se positionnent en guerre. Ne l’oubliez pas lorsque vous sortez avec vos amis pour vous amuser.

À la veille d’élections présidentielles, de députés ou de sénateurs … Voter est le plus pathétique qu’on puisse choisir, c’est assumer que nous sommes morts-vivants, voter c’est déserter la bataille qui nous permet de détruire cet empire duquel nous sommes victimes … Mort à Marcel Claude, Roxana Miranda, et tous ceux/celles qui prospèrent grâce à cette structure dégoûtante.

Feu à la civilisation, aux drogues (qui nous civilisent et nous détruisent tellement) et à toutes ces foutus autorités.

Conspire, planifie, étudie ta cible, méfie-toi, attaque, incendie, porte atteinte, détruit.

Pour la libération totale animale humaine et animale non humaine.

Quelques enfants sauvages de la forêt, qui veulent vivre dans un monde moins absurde et insensible.

Capuchainformativa

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Lettre des compagnons accusés dans le Caso Security depuis la Prison de Haute Sécurité

marirevoLA PRISON, LA TORTURE ET L’INJUSTICE NE PRENNENT PAS DE VACANCES.

À la suite du dernier assaut venant de l’appareil persécuteur répressif (police, procureurs, tribunaux), la procédure de préparation du procès oral dans un tribunal constitutionnel a fini par se congeler depuis le mois d’août de l’année dernière, dans l’objectif d’annuler les diverses preuves insensées accusatrices déjà exclues et écartées, celles qui furent incrustées depuis le Tribunal Militaire et formulées par le tortionnaire Roberto Reveco au Ministère Publique ( légitimant ainsi des actes de persécution et de haine).

Six mois après, en février 2013, la supercherie continue, et donne comme résultat une objection du magistrat en service, fondé sur un supposé ressentiment de celui-ci envers les procureurs et plaignants en porcelaine. Alors que nous sommes toujours emprisonnés, la cour d’appel serait chargée de reconnaître ou non cette fausse dispute pour l’”honneur” entre eux, tout ça posé adroitement par les persécuteurs. Mais ça n’est pas le plus important, un subterfuge pareil ne cherche dans le fond pas seulement à changer le magistrat. Son objectif est d’amener une nouvelle préparation de procès oral, où toute la preuve accusatrice déjà exclue, éliminée sous ses propres lois, soit pleinement réincorporée contre vents et marées, répondant ainsi aux exigences de répression, persécution et punition, exigences politiques d’un État, lequel baise son propre ordre juridique.

L’insoutenable du procès se reflète dans des pratiques aberrantes pour justifier la prison. Où la machine oppressive doit donner une réponse condamnatoire pour faire un exemple.

Comme nous, rebelles, libertaires, subversifs, transitoirement en prison, avec un procès pas clair bloqué dans les interprétations légales de ses propres articles, ceux qui avec toute la tromperie adroite n’assurent pas les intérêts inquisiteurs de l’État et son ensemble juridique répressif. Pour cela, et en contradiction avec ses propres normes, cela fait plus de 5 ans que traîne cette affaire, soutenue politiquement pour des raisons d’État et sans aucune justification juridique.

Une prison qui cherche à se légitimer simplement parce que nous décidons de nos propres vies et que nous n’avons rien à voir avec le contrôle capitaliste imposé. Nous traçons le chemin de l’émancipation, et cela ne rentre pas dans leurs codes, c’est pour cela qu’ils doivent réinterpréter leurs propres articles, créer des procédure transitoires, réformer la réforme et pour cette raison d’État, donner de la puissance et de la légitimité indiscutable à la doctrine sacrée du pouvoir militaire et des gardiens de la constitution.

Aujourd’hui, avec la voix assoiffée de Pouvoir et de premier rôle, un procureur habile dans le mensonge veut et doit nourrir ses peines de l’enfer. Sa manœuvre de recommencer tout à zéro dans son procès oral ne sera pas son dernier râle. Hier, la poursuite s’est faite par la menace dans le but d’anéantir l’idée, aujourd’hui la persécution se dote de ruse juridique pour ainsi montrer que le plomb assassin ne les a pas soumis.

Notre cœur bat de façon indomptable, nous respirons profondément en aimant la vie et nos amours !

Domestiquons la peur, finissons-en avec l’indifférence.

La solidarité est une arme, multiplions les initiatives, actions, dénonciations personnelles ou collectives.

Montrons à l’État et sa presse bourgeoise que tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !

CONTRE L’ÉTAT-PRISON-CAPITAL : GUERRE SOCIALE  !

Juan
Marcelo
Freddy

Février 2013