Arrestation d’une compagnonne accusée d’avoir tiré sur un garde

Mujer_armada_2Le 21 janvier au matin une silhouette vêtue de noir entre dans la succursale de la Banco Estado sur la Alameda au niveau de Las Rejas. Elle tire quatre coups sur le corps de Ronaldo Vargas Fuentes, garde para-policier qui a décidé de consacrer sa vie à la protection des richesses et accumulations des puissants. La compagnonne crie « Vengeance ! »

À la suite des coups de feu la compagnonne laisse le revolver avec lequel elle est entrée, prend celui du garde et s’échappe du secteur en vélo.

De son côté le misérable garde a pu être soigné, se sauvant de l’attaque.

D’autre part, selon la presse et la police, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara a été arrêtée alors qu’elle se rendait à un commissariat pour laisser une preuve pour vol de vélo lorsque la police a décidé de fouiller le sac qu’elle portait. Elle a résisté et a essayé d’attraper le revolver et les policiers ont réussi à la maîtriser. Au commissariat elle a refusé de collaborer et de donner son identité.

Nous rappelons que le compagnon Sebastián Oversluij a été abattu cela fait déjà plus d’un mois par un misérable garde de la Banco Estado à Pudahuel à la suite d’un braquage raté.

La comparution de la compagnonne devant les tribunaux d'(in)justice était à 11h ce mercredi 22. Apparemment elle comparait pour les délits de « vol qualifié » (le revolver du garde) et « tentative d’homicide ». Toute notre tendresse anarchiste et solidaire pour elle, et pour sa famille*, qui s’est toujours caractérisée par une belle dignité rebelle : nous sommes avec elle, nous sommes avec vous !

Solidarité immédiate avec la compagnonne Sol !!

Nous ne laisserons pas de place au cirque médiatique, aux vautours charognards, aux campagnes de terreur des puissants ni aux fantaisies des procureurs : Solidarité, maintenant !

* elle est la nièce des frères Vergara, dont l’assassinat a donné naissance au jour du jeune combattant

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Mise à jour :

la compagnonne a été accusée de « vol qualifié, et placée en prison préventive. Avant et après sa comparution il y a eu quelques échanges entre les ami-e-s de la compagnonne et les flics devant le tribunal. Au moins une personne a été arrêtée après que les personnes venues en soutien pour la compagnonne aient attaqué la presse à la sortie du tribunal.

Lettre de José Miguel Sánchez

ikikesolidAujourd’hui comme toujours les oppresseurs de la gendarmerie* ont voulu violer mon droit de prendre mes médicaments pour mon asthme chronique et mon hypertension artérielle, ayant été prescrits par des médecins de cette institution répressive.

Le mercredi 06 novembre 2013, ayant une crise d’hypertension, après avoir passé difficilement les contrôles de sécurité, je réussis à arriver à l’infirmerie de la prison pour exiger mes médicaments qui n’arrivent pas depuis plus de trois jours, mais le maton chargé de l’accès à l’infirmerie s’est entêté à me refuser mon droit à la santé.
J’ai réussi à résoudre ce problème en présentant une plainte à un responsable, qui en voyant mon réel état de santé m’a emmené à l’infirmerie où l’on m’a fait une consultation et on m’a donné mes médicaments.

C’est en partie pour ça que quelques jours avant l’incident j’avais fait une demande de transfert pour une prison où j’ai accès aux soins médicaux dont j’ai besoin, sachant qu’ici l’accès aux soins médicaux est quasi inexistant.

Comme mesure de pression, montrant mon mécontentement devant les différentes injustices et humiliations qui se passent ici, j’ai décidé en geste de refus et de rébellion de ne plus me raser tant qu’on ne me transfert pas, laissant ouverte la possibilité de commencer une grève de la faim si je n’ai pas une réponse rapide.

Je dois préciser que ma famille ne peut pas me visiter régulièrement, du à l’éloignement du domicile familial avec la prison Colina II, et le coût énorme que cela signifie de venir.

Je fais une appel à se solidariser et à agir de la façon que ce soit pour montrer que lorsqu’un guerrier lutte pour sa dignité il n’est pas seul.

Depuis le centre d’extermination de la prison Colina II, Module 4.

Avec une rébellion grandissante.
José Miguel Sánchez Jiménez

* NdT : Au Chili la gendarmería c’est la sale institution qui gère les taules, et donc les gendarmes sont tout simplement des matons et non des « flics de rue », qui eux s’appellent carabineros ou pacos culiaos (selon l’humeur)

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 Le 20 novembre dernier l’administration pénitentiaire a envoyé une plainte au procureur contre le compagnon pour menaces directes contre des matons. Ceci se basant sur plusieurs communiqués qui lui sont attribués (trouvés sur des sites de contre-information) et des documents qui ont été trouvés dans sa cellule.

À la suite de l’histoire qu’il a eu à cause du refus de lui donner ses médicaments on l’a menacé de lui supprimer sa promenade, sa cellule a été fouillée et ils lui ont dit qu’il devrait « assumer les conséquences » pour la plainte qu’ils ont fait.

Le compagnon a refusé de parler au proc sans la présence d’un avocat et il attend des nouvelles de ce nouveau procès qui a été ouvert.

N’oublions pas que la peine d’emprisonnement (20 ans) de José Miguel va jusqu’en février 2014, et donc une éventuelle demande de prison préventive dans cette nouvelle affaire pourrait retarder sa libération.

Material Anarquista

Nouvelles de Monica et Francisco

cordatesa46Après que l’Audiencia Nacional ait décrété la prison préventive les compagnon-ne-s sont entré-e-s à la prison de transfert de Soto del real à Madrid, à la suite de quoi ils ont été dispérsé-e-s dans des prisons différentes.
Monica se trouve dans le Centre Pénitentiaire Madrid VII (Estremera), tandis que Francisco a été transféré au Centre Pénitentiaire Madrid IV de Navalcarnero. Les deux compagnon-ne-s se trouveraient sous l’infâme régime F.I.E.S-3 (NdT : réservé à ceux/celles accusé-e-s de terrorisme).

Leurs adresses :

Francisco Javier Solar Domínguez (NIS 2013019598)

C.P MADRID IV, NAVALCARNERO

Ctra. N-V, km. 27.7, C. P: 28600.

Numéro de compte pour lui envoyer de l’argent  (Banco Santander): 0049 5184 10 2113 008259.

Mónica Andrea Caballero (NIS 2013019595)

C.P MADRID VII, ESTREMERA

Ctra. M-241 KM 5.750, C. P: 28595

Numéro de compte pour lui envoyer de l’argent (Banco Santander): 0049 5178 03 2816499680.

 Devant les stratégies répressives des États : solidarité internationaliste avec les compagnon-ne-s !

On veut Monica et Francisco dehors !

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Espagne : Monica et Francisco restent en prison, les 3 autres compas sont libéré-e-s

doslobosAprès être resté-e-s en détention depuis le 13 novembre sans connaitre le lieu où la police anti-terroriste les détenait, le 17 novembre le juge de l’Audiencia Nacional, Eloy Velasco, a ordonné la « prison provisoire », similaire à la « prison préventive » du procès chilien, pour la compagnonne Monica Caballero et le compagnon Francisco Solar. Nous n’avons pas connaissance de la durée de « l’enquête ».

Les délits dont ils sont accusé-e-s sont les suivants :

-appartenance à une organisation terroriste
-destruction terroriste (la pose de la bombe à Saragosse)
-conspiration pour destruction terroriste ( les soi disant plan pour une attaque contre le monastère de Montserrat à Barcelone).

D’autre part Valeria Giacomoni, Gerardo Damián Formoso et Rocío Yune ont été libéré-e-s après avoir été 5 jours en incommunication, leurs passeports ont été confisqués et ils ont une obligation de signature périodique au tribunal.

Nous saluons les 3 compagnon-ne-s qui ont été libéré-e-s après être passé-e-s dans les mains dégoutantes de la section anti-terroriste.

 On peut s’attendre à ce que les compagnon-ne-s Francisco et Monica intègrent le brutal régime d’isolement F.I.E.S pour qu’ils soient dispersé-e-s dans différentes prisons éloignées d’Espagne. Quant à nous, nous ne resterons par indifférents du fait que nos compagnon-ne-s soient entre les griffes du pouvoir. Nous rappelons que la compagnonne Monica est végane, qu’elle l’est restée durant son incarcération politique en 2010, et c’est donc un point à prendre en compte dans la quotidienneté de l’enfermement, où que ce soit.

Nous demandons aux compagnon-ne-s qui sauraient dans quelle prison ils sont séquestré-e-s de nous informer à notre mail publicacionrefractario@gmail.com, de même si vous connaissez les délais de l’enquête ou avez d’autres infos envoyez-les nous.

 Solidarité internationaliste et rebelle avec Monica et Francisco !
On ne vous oublie pas et on vous laissera pas seul-e-s !

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Prolongation de la garde à vue de Monica et Francisco

8733223131_e325039986_zLa section spéciale (anti)terroriste a demandé une prolongation du délai spécial d’isolement et d’incommunication dans lequel se trouvent les détenus. Ainsi le juge Eloy Velasco a accepté de prolonger cette situation de 48 heures.

Les raisons de ce prolongement sont que la police veut analyser ce qu’ils ont trouvé dans l’appartement où ont été arrêté-e-s les compagnon-ne-s, et continuer de les interroger.

On ignore l’endroit où ils ont été séquestré-e-s. Il a été dit qu’ils se trouvaient à la préfecture de police de Barcelone, au Commissariat Général de l’Information ( siège de la section (anti)-terroriste à Madrid), ainsi que dans la section de transfert de la prison de Soto del Real (Madrid).

Les compagnon-ne-s ne peuvent pas communiquer entre eux, et sont interrogé-e-s par la police.

Face à l’impunité avec laquelle la police transfère et cache nos compagnon-ne-s et depuis la distance qui nous éloigne d’eux, l’appel est toujours de renforcer les liens de solidarité internationalistes pour accompagner les compagnon-ne-s. Que la police et l’État ne sentent pas qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec nos compagnon-ne-s détenu-e-s.

Pour l’instant il faut attendre que les compagnon-ne-s soient conduit-e-s à l’Audiencia Nacional à Madrid le dimanche 17 novembre à 10h, pour qu’on y voit un peu plus clair dans les accusations qui pèsent contre eux et savoir s’ils vont devoir faire de la « prison préventive ».

Monica et Francisco sont accusé-e-s de l’attaque explosive contre la basilique del Pilar (Saragosse) qui a eu lieu début octobre.

Selon ce que la presse a divulgué, un soi-disant plan de la basilique de Montserrat de Barcelone aurait été trouvé, de plus ils pourraient aussi être inculpé-e-s pour le placement de l’engin explosif de la cathédrale de La Almudena à Madrid en février 2013, action revendiquée par le même groupe.

Des « fuites » dans la presse informent qu’il y a quelques semaines une délégation de l’ANI (sorte de DCRI chilienne), comprenant son directeur Gonzalo Yuseff, s’est pris des vacances anti-terroristes en Espagne, dans le but de se réunir avec leurs collègues de la Police Nationale d’Espagne, coordonner et planifier les arrestations de Monica et Francisco : ils ne leur pardonneront jamais d’avoir été acquitté-e-s dans le « Caso Bombas »; et la raison et vengeance de l’État l’exigeant, ils sont allés jusqu’à traverser l’océan pour les emprisonner.

Devant la collaboration des États : solidarité internationaliste !
Solidarité sans limite avec Monica et Francisco !!

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Écrit depuis une prison de cette société carcérale : histoire de clandestinité

volar“Lorsque les adjectifs qualificatifs disqualifient, le nom propre cesse d’en être un …
Nous volons pour la liberté … ”

Il est rentré dans la clandestinité comme on rentre dans une cascade d’eau.

Un beau jour il s’était réveillé avec un nom et une histoire – qu’on appelle identité-, le problème était le futur.

Sa prochaine demeure c’était la prison. À la fin de ce même jour rien de tout ça n’était à lui.

Ce qui composait sa personne c’était des bagages, une information qu’il portait en dehors des frontières de sa peau, il allait avec comme une ombre. Un fossé profond s’était élargi entre lui et le futur qu’il avait prévu.

Les premiers jours étaient courts. L’adrénaline ne laissait pas l’ennui ou la nostalgie s’installer , il relisait encore et encore le petit bout de papier, déjà froissé, qui contenait les informations basiques de son nouveau Moi. Il y avait des choses faciles, les noms, le travail, c’était des choses connues en étroit rapport avec sa propre vie; dans l’immédiateté de la réalité. Mais il y en avait de très difficiles; les chiffres lui avaient toujours échappé. Il se rappelait le bon choix de sa décision : son humanité résidait dans la fuite. Son Rut* contenait une multitude de chiffres, dans un ordre impossible !

Ça allait être long; il espérait que le fossé allait le séparer du futur obscur, de la prison et son humidité, son froid permanent, ses bruits sourds. Tout ça restera loin, de l’autre côté de l’abime où il voulait jeter ses peurs les plus profondes. Il pouvait ainsi vaincre la défaite.

Ces pensées lui provoquaient un rire nerveux, la demi-lune de son sourire se dessinait sur sa bouche, et laissait voir ses dents toutes blanches. Il devait le réprimer, il n’allait pas révéler sa liberté aux être obscurs de la Ville.

Quelques jours passèrent, et le temps n’était pas le temps; l’éclat de rire n’était plus si facile, il y avait moins de joie et plus de réflexion, l’ombre de son identité était toujours collée à ses pieds, il pensait aux enfants de Peter Pan, qui cherchent leur ombre. Et si il la perdait ? L’idée l’angoissait. Même ce futur obscur qui faisait parti de cette ombre lui semblait faire parti de lui.

Enfin bon, secouer la veste et se débarrasser de la nostalgie. Les enfants vont bien grandir. La compagnonne est forte et aimante. Elle lui avait offert un baisé éternel fort et sincère; rempli d’émotion il revenait sans cesse sur cette image. Ça le réconfortait et ça lui faisait aussi ressentir sa grande solitude crue.

Mieux vaut revenir au sentiment de victoire; la défaite de la défaite … c’est une nourriture. Il remplit ses poumons, il était un homme heureux, personne ne pouvait le contredire. La vie, vive, apparaissait à l’horizon. Il y aura du temps, il avait laissé au sol chaque décision du pouvoir sur son corps.

Les rires revenaient – et ça n’était pas la solitude; il entendait les rires de ses proches, de ses compagnons et des autres, il savait qu’il allait main dans la main avec les pires intentions, et avec les tumultes les plus créatifs de personnes vivantes et mortes.

S’observer, voyager, couler, changer, développer ces autres habilités, se connaitre un peu plus. S’aimer beaucoup, et toujours un peu plus. La peur comme bouclier, l’idée dans la paume des mains, voler et voler pour la liberté …

Salutations chaleureuses aux femmes et hommes qui façonnés d’amour prennent l’envol de leurs propres ailes.

-Libertad Estrella.-

*le Rut est le numéro d’identification (au Chili)

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Temuco : affaire classée pour Roxana Marín

miaooooooooooooo

La compagnonne Roxana Marín a été arrêtée le 28 mars lors du raid policier qui a eu lieu dans la ville de Temuco. La police l’accusait de fabrication et installation d’engins explosifs sous la loi de contrôle des armes, l’enfermant dans la prison de femmes de Temuco aux côtés de Yaritza et Ariadna.

Le 2 mai la compagnonne obtient l’arrestation domiciliaire totale grâce à son état de santé (enceinte de 6 mois) pendant que le procès continue. C’est dans cette situation qu’est né son fils, au milieu de contrôles policiers à son domicile, de dossiers, fantaisies policières et tentatives de chantage de la part du parquet.

Le 3 septembre Yaritza et Ariadna acceptent d’être condamnées dans un procès abrégé où elles reconnaissent la possession et la mise en place d’engins explosifs, à la suite de quoi la compagnonne Roxana va refuser d’accepter le chantage du parquet, persistant dans son refus d’accepter les charges.

Finalement le 3 octobre les charges sont abandonnées contre elle.

Nous saluons Roxana, son fils, dans sa fermeté et sa décision de refuser le chantage du parquet.

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Pour plus d’infos sur l’affaire du 28 mars en français chercher sur Contrainfo à #Temuco, #28 mars, #espace pandemia

 

Défendons les compagnon-ne-s des griffes de la répression.

aficheperseguidosLa logique du pouvoir s’alimente en définissant la légalité ou l’illégalité, que ce soit des actes, des idées, des gestes, y compris des personnes. Loin de ces paramètres qui ne font que nourrir la domination, ce qui est réellement valable ce sont les décisions de lutte menées par des personnes concrètes. Pour cela nous défendons les compagnon-ne-s et les différentes pratiques d’attaque contre le pouvoir.

*Il y a 4 ans le pouvoir a décidé que la vie de Diego Ríos était illégale, en trouvant chez lui du matériel pour fabriquer des explosifs. Devant la chasse menée contre lui le compagnon anarchiste décide de fuir et ne pas baisser la tête, restant en cavale jusqu’à aujourd’hui.

*En 2013 dans le contexte du combat et de la lutte de rue, où les actions de combat et d’affrontement contre les puissants s’est propagé, des flics des services de renseignement filment un jeune cagoulé attaquant des flics avec un cocktail molotov. La filature policière permet de l’identifier, ces images et son identité sont largement diffusées par les médias.

Les deux situations mettent en évidence le monopole de la violence de la part de l’État. Lorsque quelqu’un s’affronte contre la domination, la répression lui tombe dessus avec tout son appareil policier, politique, journalistique et judiciaire.

Devant les assauts de l’État il ne nous reste qu’un chemin à prendre : la défense illimitée de toutes les formes de lutte contre le pouvoir et des compagnon-ne-s qui décident de faire ce pas.

Soutien et solidarité avec nos compagnon-ne-s persécuté-e-s.
Lutte permanente contre la domination.

  Traduit de Publicación Refractario

Répression contre les émeutiers

Au cours de la manifestation étudiante du 26 juin des équipe de la police politique DIPOLCAR (service de renseignement) se sont infiltrés dans la manifestation et les émeutes, filmant de près une personne cagoulée qui avait un cocktail molotov à la main.

Le jeune encagoulé allume le molotov sur une barricade et le lance contre la police. Après avoir été suivi durant les émeutes il est filmé en train de se changer à l’intérieur de la USACH et essayant des chaussures provenant d’un pillage qui a eu lieu au cours des émeutes dans le centre de Santiago.

Les griffes de la répression se serrent sur Nicolás Sandoval Toro (19 ans) et son frère de 17. Ils sont arrêtés et formalisés pour port illégal d’engin incendiaire, atteinte à l’autorité et recel. Donnant 120 jours d’enquête au parquet, le compagnon reste en libération conditionnelle.

Après une médiatisation de son affaire (la “fuite” dans des journaux télévisés  à des horaires de grande écoute au sujet de sa filature) la cour d’appel a décidé d’emprisonner Nicolas Toro le 4 juillet.

Défendons les compagnon-ne-s accusé-e-s de combat de rue !

Traduit de Publicación Refractario

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Le 13 juin au cours d’une manifestation étudiante une jeune “encapuchée” a lancé un cocktail molotov sur les forces répressives.

Les images sont filmées depuis un bâtiment par la police secrète de la DIPOLCAR, le policier caméraman suit la jeune encagoulée jusqu’à ce qu’elle se change d’habits derrière des arbres éloignés de l’action.

Des heures après la jeune est arrêtée lors de l’incursion policière dans le siège central de l’Université de Chile bloquée, accusée seulement à ce moment là de désordres pour se trouver dans une université bloquée. Des jours après et devant les critiques du comportement violent des policiers lors de leur incursion dans l’université la police a “déclassifié” ces images pour justifier la violence exercée.

La presse a montré en boucle les images, l’individualisation de la compagnonne la surexposant à l’humiliation publique et lui donnant comme surnom “la blonde encagoulée”, en plus de rendre publique son histoire et son profil.

Ce n’est que le 7 juillet que l’intendance de Santiago a porté plainte contre la compagnonne l’accusant sous les délits de ports d’engins incendiaires et désordres publics devant le septième tribunal de garantie. *

Solidarité avec la compagnonne Giuria Muñoz!

Empêchons les campagnes médiatiques contre les compagnon-ne-s participant dans la lutte de rue !

Traduit de Publicación Refractario

NdT :

* le 19 juillet elle a été arrêtée dans un appartement de la commune de Ñuñoa après avoir été en cavale pendant 10 jours. Le même jour elle a été formalisée pour les “délits” de port d’engin incendiaire et désordres publics. Dix ans de prison avaient été sollicités, puis 90 jours de prison préventive, mais finalement la jeune s’en est tiré avec une liberté sous caution, devant payer  500 mille pesos pour être libérée.

 Il y a d’autres personnes qui ont été arrêtées et jugées sous les même accusations en 2013 dans le cadre des manifestations, malheureusement nous n’avons aucun chiffre, et ces deux exemples ont été utilisés car la presse a allègrement trainé les deux jeunes dans la boue et a rendu leur histoire connue.

Sur les nombreuses personnes arrêtées lors des manifestations certains se voient signifier une interdiction d’assister aux manifestations, parfois pour plusieurs mois. Ainsi l’État essai de noyer ce mouvement en menaçant par la prison et en propageant ainsi la peur, et les “fuites” dans la presse au sujet du groupe tactique d’intervention rapide de la police, appelé Fenix, ne font qu’aller dans ce sens, car quoi de mieux pour essayer de contenir ces manifs que de faire savoir qu’au milieu des manifestants cagoulés il y a des membres des forces d’intervention spécialisés dans le suivi d’émeutiers ?

2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi. Continuer la lecture de « 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales »