Ça bouge en Finlande en ce moment. Le 6 décembre près de 500 personnes ont protesté contre la célébration présidentielle à Tampere, au cours de la manif de hockey contre le nationalisme et le capitalisme. Des vitrines de banques et de magasins ont été pétées et les flics ont été attaqués.
Le 6 décembre c’est le jour de l’Indépendance. C’est aussi la réception annuelle de l’élite organisée par le président finlandais. Normalement leur petite sauterie se tient dans le palais présidentiel à Helsinki, mais cette année la palais étant en cours de rénovation ils ont déménagé leur fête nationaliste et élitiste à l’hôtel de ville de Tampere.
En 1918 Tampere était le bastion des Rouges durant la guerre civile. Nous ne l’avons pas oublié. Sur la place qui est dans le centre et aux alentours des milliers de révolutionnaires ont été tués. Nous voulions montrer qu’il y a toujours des révolutionnaires ici, que nous n’avons pas oublié le passé. Une manifestation a été organisée sur le thème très populaire ici du hockey sur glace. Le nom de la manif était « La fête de hockey sur glace des intrus » (Kiakkovierasjuhlat).
Près de 500 personnes ont participé, certains fidèles au hockey, d’autres à la pyrotechnie. Nous n’avons pas réussi à nous introduire dans le gala du président, mais la réalité de la société de classe a résonné durant la nuit et les jours suivants dans tous les journaux nationaux qui étaient choqués par les vitrines brisées et les flics blessés.
La manif a continué dans les rues environnantes après que les flics nous aient empêché de marcher sur la rue principale. Alors que la majorité des gens pensaient que la manif était finie et quittaient la scène, des participants voulaient revenir vers le lieu de la fête présidentielle. À ce moment là une personne a été arrêtée. Ensuite ils sont repartis vers les grilles de l’hôtel de ville de Tampere et ont réussi à attaquer les flics une fois de plus. La plupart des gens étant partis au fur et à mesure, la police a arrêté au hasard des individus.
Au total 28 personnes ont été arrêtées. Elles ont été relâchées les jours suivants avec des charges mineures contre elles et des amendes allant de 60 à 200 euros.