Communiqué pour l’attaque incendiaire contre une église

IMG_4239Nous revendiquons la responsabilité pour l’attaque incendiaire menée dans les premières heures du mardi 12 février, vers 03 h, contre l’Église Notre Dame de Montserrat située dans la rue Luis Matte Larraín à Puente Alto avec un engin incendiaire muni d’une mèche qui a détoné sur la façade vulnérable de l’église, causant des dégâts matériels, principalement sur la porte principale, tout comme dans les têtes de centaines de sujets de l’ordre et du pouvoir qui se rencontre là jour et nuit.

Même si à ce moment les dégâts ont été superficiellement déguisés, et que cette action n’a pas été publiée par les médias de l’État policier, la nécessité politique de revendiquer cette attaque surgi, car nous ne voulons pas être confondus avec des groupes ou des sectes satanistes, religieuses ou fascistes. Nos motivations se sont transformées en une action révolutionnaire contre le pouvoir et la société bourgeoise carcérale, comprenant cette action non pas comme une qui tournerait autour d’un plan mené dans le but d’établir un modèle social imposé en remplacement du présent, mais comme une action qui cherche à déstabiliser la société et rend évident le conflit inhérent à celle-ci, basée sur la destruction de toute trace qui représente, produit et maintient le pouvoir dans son contrôle, propriété et valorisation de nos vies, pour achever un jour avec nos pairs notre émancipation totale et définitive.

En même temps, nous voulons faire un appel et une invitation avec ce communiqué à tous les individus en affinité à une agitation armée permanente ; à continuer de mettre en évidence le conflit que la paix sociale tant rebattue dans le discours policier à la mode dans la société bourgeoise essai de maquiller; de propager les connaissances techniques et promouvoir la culture conspiratrice et de sécurité entre ceux qui se situent eux-mêmes sur ce côté de la barricade, pour ainsi ne pas tomber dans les griffes de l’ennemi, car l’histoire nous a montré que nous payons cher chaque erreur, et que chaque compagnon-ne en prison est un trophée pour le Pouvoir.

La guérilla urbaine se diffuse et s’affûte comme une peste : chaque jour nous sommes plus préparés avec plus de savoir, plus équipés avec des outils et du matériel, et par-dessus tout nous sommes chaque jour plus d’individus et/ou de groupes qui s’auto-organisent et sans attendre dans la peur de meilleurs moments, nous faisons parti de l’histoire et nous sommes une partie consciente et responsable de cette guerre contre les exécuteurs de la vie et défenseurs de cette société complice.

Pour finir, les jours avant notre attaque nous avons entendu de mauvaises nouvelles sur ton emprisonnement et, sans te connaître, seule ta position ferme contre la répression policière du Capital nous a rempli de plus de raisons d’activer la charge cette nuit-là. Pour cette raison nous envoyons une accolade spéciale depuis le camouflage conspirateur au compagnon Victor Hugo Montoya, nous espérons que la chaleur de nos actions arrive dans ta cellule et que la solidarité soit manifeste. Courage compagnon, tu n’es pas seul !

L’unique église qui illumine est celle qui brûle !
Liberté pour Victor Montoya et tous les prisonniers !

Traduit de Rojoscuro

Sur la solidarité dans la répression. Sur l’affinité.

solidaridadUne fois j’ai entendu un vieil anarchiste qui avait vécu la révolution et la guerre et qui avec la sagesse que donne l’expérience et un petit sourire sur le visage disait :” les anarchistes ce qui nous plaît le plus c’est de nous disputer”, et il n’avait pas tort. Il y a mille et une divergences connues au sein du mouvement : cénétistes vs. cégétistes, anarchosyndicalistes vs. insurrectionnalistes, mais même au delà de ça, au sein de l’idéologie, de chaque groupe, de chaque famille émergent des divergences et les débats explosent avec passion, parce qu’en plus d’envie de se disputer une autre chose que nous avons l’habitude d’avoir, nous les anarchistes, c’est une passion pour ce que nous croyons, et cette passion nous envahit à chacun de nos pas, à chaque décision que nous prenons, à chaque risque que nous assumons. Cette “richesse” qui donne la variété d’opinions est la conséquence du refus que personne ne te dise ce que tu dois penser ou ce que tu dois faire, le refus des dirigeants qui tracent une ligne politique à suivre, la raison d’être de l’importance et la responsabilité individuelle face à la soumission devant un leader, un programme, un parti, etc … Évidemment nous ne prendrons pas le palais d’hiver mais ce que nous faisons, les décisions que nous prenons, seront la conséquence d’une analyse personnelle que chacun de nous assumera individuellement.

L’affinité dans nos groupes est quelque chose de fondamental, la libre association fait que cette affinité est agglutinante du groupe, et même, cette affinité en plus de politique devient nécessairement personnelle car l’honnêteté envers les compagnons devient un ciment sur lequel construire n’importe quel projet politique à venir.

Jusqu’ici tout ceci se fait plus ou moins naturellement dans les conditions normales. Mais lorsque la répression se jette sur nous tout cela devient un déchaînement de passions, de peurs, d’adrénaline débridée, de nerfs … La répression est un coup dur auquel nous ne nous habituerons jamais, d’autant plus lorsque ça te touche de près. C’est dans ces moments que toute cette passion que nous portons dans nos discussions se débride et devient un problème. Thessalonique, Milan, Turin, sont des exemples de comment la répression creuse les divergences, éclatent les vieilles rancœurs et les vieilles querelles et finissent par se déchaîner en une spirale d’attaques et vendettas auto-destructives totalement inutiles et décourageantes pour le reste des groupes et individus en affinité qui observent ça de loin. La ligne fine qui sépare la divergence politique ou méthodologique de l’attaque personnelle ne devrait jamais être dépassée, encore moins dans des moments d’attaques répressives de la part du système, ceci devrait être une maxime gravée au feu entre compagnons. Isoler un compagnon blessé et séquestré entre les griffes du capital est largement contraire à l’idéal de solidarité et d’entraide auquel nous pensons croire fermement.

Lorsque le système s’acharne à mort contre un compagnon ça n’est pas le bon moment pour faire émerger de vieilles rancœurs et l’attaquer avec des reproches sur des vieilles questions, c’est plutôt mesquin et cruel. Lorsque la répression s’acharne sur des compagnons engagés qui, divergences, colères, disputes et affrontements verbaux mis à part, ont largement prouvé leur implication, courage, engagement et dévouement, la solidarité doit être indiscutable. Bien entendu la solidarité ne doit pas amener à une attitude acritique, les différences politiques, idéologiques et méthodologiques sont acceptables et nécessaires, mais la solidarité doit passer au dessus des divergences lorsque la gravité de la situation l’exige. C’est aussi facile que : ” je ne partage pas tes méthodes, ton approche de l’affrontement, ta méthodologie, mais tu peux compter sur mon soutien et solidarité maintenant que la machinerie coercitive et destructrice du système s’acharne sur toi”.

La solidarité entre acrates ne devrait pas être juste des mots sur du papier.

Rojoscuro

Désenfermement

rain-in-la-pazUne autre fois la nuit, un jour de plus à souffrir,
à converser avec moi-même, je retourne une fois de plus de la maison de la “justice”.
J’ai juste réussi à voir à travers la vitre fumée.
Voir les rues, les gens qui se réduisent à un code de plastique.
Un certain endroit me rappelle quelqu’un,
me rappelle mes compagnon-ne-s,
me rappelle qui je suis, dans quel but je vis, pourquoi je vis.

Je ne m’accroche pas à la vie, parce que s’accrocher à elle
ne fait que t’apporter la peur d’arrêter de vivre.
Je m’accroche à la liberté, à la liberté de pouvoir rugir,
de pouvoir rugir dans une forêt de ciment.
Parfois la haine m’envahit, et je m’endors dans la haine.
Lorsque je me réveille je sais que l’amour est l’amalgame avec la haine
qui me fait respirer profondément pour continuer de vivre.

Je ressens dans l’enfermement la haine collective contre la société,
la haine de la prison, de l’isolement.
C’est digne d’éloigner son regard du sol,
et c’est mieux de le diriger sur l’ennemi,
sur cet ennemi qui me tient prisonnier de sa cupidité,
l’ennemi qui fait des ravages avec la terre,
qui détruit les formes libres de vivre.

L’ennemi qui enferme, qui punit, qui mutile,
qui t’infecte de désespoir avec son cancer de Pouvoir
qui mute d’organe en organe.
Nous sommes ses anticorps, nous avons développé l’immunité
devant leur insalubre peste humaine.
Nous sommes la lutte sans frontière ni distance,
la colère du bouillonnement de notre sang.

Nous allumons la lumière de la nuit.
L’obscurité et la lumière sont complices des pas,
nous sommes la bataille sans repos,
une métastase de cellules qui sont partout,
c’est mieux de mourir en se battant que de mourir sans l’avoir tenté,
c’est mieux d’être libre même en étant enfermé.

Aujourd’hui je me rêve encore une fois, différent d’hier,
avec la certitude de ne pas avoir perdu, de ne pas m’être laissé abattre.
Demain sera différent de ce jour,
ma rage ne sera pas différente, ni celle de demain.
La force viendra de ceux qui ont la rage avec moi.
Elle arrivera en traversant les murs et les distances
et donc je rugirai une fois de plus sous la lune.

Je grifferai le sol de ciment
comme si il était de boue et d’herbe
jusqu’à ce que mes griffes saignent.
je me fondrai dans les colonnes
je respirerai l’air rempli de crasse au lieu du brouillard.
Les taches sur mon corps me disent qui je suis.

Une fois que je ferme les paupières
je me transporte au paradis onirique
où le silence des vents
est comme le baiser d’un-e compagnon-ne.
Un jour de plus à ne pas me voir vaincu
un jour à rêver sans arrêter d’être celui que je suis
un jour de plus à être prêt à me lever demain.

Henry.
Prison de San Pedro, La Paz pluvieuse

Lettre des compagnons accusés dans le Caso Security depuis la Prison de Haute Sécurité

marirevoLA PRISON, LA TORTURE ET L’INJUSTICE NE PRENNENT PAS DE VACANCES.

À la suite du dernier assaut venant de l’appareil persécuteur répressif (police, procureurs, tribunaux), la procédure de préparation du procès oral dans un tribunal constitutionnel a fini par se congeler depuis le mois d’août de l’année dernière, dans l’objectif d’annuler les diverses preuves insensées accusatrices déjà exclues et écartées, celles qui furent incrustées depuis le Tribunal Militaire et formulées par le tortionnaire Roberto Reveco au Ministère Publique ( légitimant ainsi des actes de persécution et de haine).

Six mois après, en février 2013, la supercherie continue, et donne comme résultat une objection du magistrat en service, fondé sur un supposé ressentiment de celui-ci envers les procureurs et plaignants en porcelaine. Alors que nous sommes toujours emprisonnés, la cour d’appel serait chargée de reconnaître ou non cette fausse dispute pour l’”honneur” entre eux, tout ça posé adroitement par les persécuteurs. Mais ça n’est pas le plus important, un subterfuge pareil ne cherche dans le fond pas seulement à changer le magistrat. Son objectif est d’amener une nouvelle préparation de procès oral, où toute la preuve accusatrice déjà exclue, éliminée sous ses propres lois, soit pleinement réincorporée contre vents et marées, répondant ainsi aux exigences de répression, persécution et punition, exigences politiques d’un État, lequel baise son propre ordre juridique.

L’insoutenable du procès se reflète dans des pratiques aberrantes pour justifier la prison. Où la machine oppressive doit donner une réponse condamnatoire pour faire un exemple.

Comme nous, rebelles, libertaires, subversifs, transitoirement en prison, avec un procès pas clair bloqué dans les interprétations légales de ses propres articles, ceux qui avec toute la tromperie adroite n’assurent pas les intérêts inquisiteurs de l’État et son ensemble juridique répressif. Pour cela, et en contradiction avec ses propres normes, cela fait plus de 5 ans que traîne cette affaire, soutenue politiquement pour des raisons d’État et sans aucune justification juridique.

Une prison qui cherche à se légitimer simplement parce que nous décidons de nos propres vies et que nous n’avons rien à voir avec le contrôle capitaliste imposé. Nous traçons le chemin de l’émancipation, et cela ne rentre pas dans leurs codes, c’est pour cela qu’ils doivent réinterpréter leurs propres articles, créer des procédure transitoires, réformer la réforme et pour cette raison d’État, donner de la puissance et de la légitimité indiscutable à la doctrine sacrée du pouvoir militaire et des gardiens de la constitution.

Aujourd’hui, avec la voix assoiffée de Pouvoir et de premier rôle, un procureur habile dans le mensonge veut et doit nourrir ses peines de l’enfer. Sa manœuvre de recommencer tout à zéro dans son procès oral ne sera pas son dernier râle. Hier, la poursuite s’est faite par la menace dans le but d’anéantir l’idée, aujourd’hui la persécution se dote de ruse juridique pour ainsi montrer que le plomb assassin ne les a pas soumis.

Notre cœur bat de façon indomptable, nous respirons profondément en aimant la vie et nos amours !

Domestiquons la peur, finissons-en avec l’indifférence.

La solidarité est une arme, multiplions les initiatives, actions, dénonciations personnelles ou collectives.

Montrons à l’État et sa presse bourgeoise que tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !

CONTRE L’ÉTAT-PRISON-CAPITAL : GUERRE SOCIALE  !

Juan
Marcelo
Freddy

Février 2013

Revendication d’action incendiaire contre les matons

boomLes jours s’écoulent dans cet été chaud et la majorité des gens sont absorbés à penser à l’endroit où ils iront en vacance. Pendant ce temps, le pouvoir et l’autorité ne se reposent pas, enfermant les peñis (frères) et weichafes (guerriers) au sud du Chili, améliorant les lois répressives et se réunissant en d’ostentatoires sommets politico-entrepreneuriales comme le CELAC-2013. Et nous ? Nous sortons dans la rue pour donner vie à l’insurrection, mettant nos vies à l’épreuve, conscients que de tout temps il y a eu et il y a toujours des individus qui ne s’adaptent pas à cette société malade et font de chaque seconde de leur vie une attaque contre les oppresseurs.

Et c’est le défis : faire vivre et prolonger l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, consolider et renforcer les complicités, réactiver les attaques, allumer par notre participation le bûcher de l’action insurgée et libératrice à travers la violence révolutionnaire !!

Conscients que la discussion et le dialogue entre affinités doit se baser sur l’action, dans la semaine du 28 janvier au 3 février nous avons attaqué une propriété appartenant à la Gendarmerie du Chili, située dans la rue San Francisco avant l’Avenue Matta, à côté d’une prison pour mineur (SENAME) et à quelques pâtés de maison de l’endroit où est mort en action le compagnon anarchiste Mauricio Morales en 2009.

Nous avons attaqué avec un engin incendiaire qui a fait quelques dégâts sur la porte de ce repère de tortionnaires (comme ça n’est pas sorti dans la presse nous envoyons des photos). Cette propriété de la Gendarmerie est liée à la soi disant action sociale des matons et leurs collaborateurs promue à travers des institutions comme l’Église Évangélique dans la Gendarmerie du Chili et la Confraternité Carcérale du Chili, institution qui sur internet se définie comme porteuse de projets de réclusion ” là où vivent les prisonniers, sans grève de la faim, sans mutineries ni tentatives de fuites, mais vivre son emprisonnement dans la paix et l’harmonie tout en payant les dommages sociaux avec une assistance spirituelle.”

Nous avons choisi cette cible guidés par la colère et la soif de vengeance pour les coups donnés par les matons sur le compagnon Alberto Olivares (membre du collectif 22 janvier) il y a une semaine, qui au milieu des coups a été transféré dans une prison de Concepción loin de ses proches, et remis ensuite à l’Ex Pénitentiaire de Santiago, tout cela en punition de son attitude rebelle, inventant que le compagnon avait participé à une bagarre qui s’est soldée par la mort d’un prisonnier … La vengeance tarde parfois, mais nous la faisons et nous la ferons venir et nous savons qu’il n’y a pas besoin d’excuses de ce genre pour attaquer ceux qui ferment les portes des cellules de nos compagnons et ceux qui soutiennent et tirent profit de la prison et de la société carcérale.

Cette action est aussi un avertissement pour les matons, amenant le souffle libérateur de l’insurrection jusqu’à l’antre où ils essaient de calmer devant un dieu leurs consciences indignes de tortionnaires qui chaque jour malmènent les prisonnièr-e-s !! Nous ne voulons pas qu’ils se sentent en sécurité dans leurs tanières. Y compris lorsqu’ils récitent leurs prières nous ne voulons pas les voir tranquilles.

Matons dégoutants, nous vous envoyons à vous aussi ce communiqué pour vous avertir de vous attendre à des conséquences si vous osez agresser les prisonniers suivants qui sont nos compagnons et ne sont pas seuls :

– Marcelo Villarroel ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Freddy Fuentevilla ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Juan Aliste ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité pour le “Caso Security”)
– Alberto Olivares ( prisonnier à l’Ex Pénitentiaire)
– José Sanchez ( prisonnier à la Prison de Haute Sécurité)

Pour information : au cours de la décennie 70 en Italie des groupes autonomes ont tiré dans les jambes de matons qui maltraitaient les compagnon-ne-s révolutionnaires prisonnièr-e-s, ou bien simplement ils les butaient. Il y a quelques jours, un maton italien a reçu dans ses mains un colis piégé. En Argentine, cela fait déjà quelque temps que les compagnon-ne-s du groupes “L@s Amig@s de la Tierra” ont brûlé des centaines de voitures comme symbole de lutte contre la civilisation et sa domination. Et ici au Chili, les agents du pouvoir qui ont été enlevés et jugés par des révolutionnaires sous la dictature comme sous la démocratie sont nombreux. Si tous ces gens ont pu et peuvent encore le faire, nous aussi nous le pouvons si nous consolidons et renforçons nos moyens et capacités. Nous avons de la volonté à revendre. En agressant un-e compagnon-ne révolutionnaire prisonnier ils pourraient se retrouver quatre pieds sous terre, ou sur un fauteuil roulant, ou voir leurs mains voler ou se réveiller en voyant leur voiture cramer.

Nous saluons tous les compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons, en cavale ou en résidence surveillée partout dans le monde. En particulier nous saluons Iván Silva et Carla Verdugo, nous réjouissant qu’ils soient sortis de prison pour être en résidence surveillée, nous n’arrêterons pas d’agir pour leur libération totale. Nous saluons aussi Freddy, Juan et Marcelo, José Sanchez et Alberto Olivares. Nous n’oublions pas les dignes prisonniers mapuches et les communautés en conflit avec l’État et le Capital, même si nous ne sommes pas d’accord avec la demande d’une nation mapuche ni ne reconnaissons des “autorités” quand bien même elles seraient ancestrales. Nous sommes solidaires avec des pratiques de lutte pour l’autonomie des communautés et de nous-même et la récupération de leurs terres ancestrales par l’action directe. Nous n’oublions pas non plus les 81 prisonniers morts dans l’incendie de la prison de San Miguel.

Une accolade révolutionnaire aux clandestins Diego Ríos, Hans Niemeyer et Felicity Ryder.

Courage à Henry de Bolivie et Braulio du Mexique, prisonniers dignes dans la lutte anti-autoritaire.

Courage aux compagnon-ne-s enfermé-es partout dans le monde, particulièrement les compagnon-ne-s italiens Alfredo Cospito et Sergio Stefani qui par une grève de la faim s’opposent à ce que les matons les empêchent de voir leurs compagnes.

Courage à Panagiotis Argyrou, compagnon prisonnier de l’organisation anarchistes de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce. Avec notre feu nous lui envoyons de la force pour qu’il guérisse suite à l’accident qu’il a eu en prison et qui l’a laissé dans le coma.

Courage aux compagnons Yannis Michailidis, Dimitris Politis, Dimitris-Andreas Bourzoukos et Nikos Romanos, détenus pas la police grecque le 1er février suite à l’attaque d’une banque et torturés par les unités anti-terroristes. Leurs mots en arrivant au tribunal après avoir été torturés mettent en avant la raison de notre action : “Vive l’anarchie ! Police, juges, politiques, vous n’avez pas de raison de dormir tranquilles”.

Parce que la guerre sociale ne sera arrêtée ni par des coups de répression ni par des gouvernements de gauche, centre ou de droite.

Bachelet : nous attendons ton retour pour semer le feu dans ton gouvernement et reprocher aux citoyens la misère de la sociale-démocratie.

Consolidons et renforçons l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, multiplions les attaques !

Pour la libération totale, Guerre Sociale.

Cellule anti-autoritaire Insurrectionnelle Panagiotis Argyrou,
en affinité avec la Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Chili.

Liberación Total

2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi. Continuer la lecture de « 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales »

Lettre de Felicity Ryder, depuis la clandestinité, pour la sortie de prison de Mario López

 

freeÀ mon frère Mario,

Six mois ont passé depuis qu’ils t’ont séquestré cette nuit de malchance, depuis qu’ils t’ont torturé et t’ont menacé, depuis qu’ils ont harcelé ta famille et tes amis. Durant six mois ils ont tout essayé pour casser ton esprit acrate – ils ont enfermé ton corps entre quatre murs et une infinité de grilles, loin des forêts sauvages auxquelles tu appartiens, mais ça ne leur venait pas à l’esprit qu’à chaque moment tu étais avec tes compagnon-ne-s autour du monde. Ils t’ont laissé supporter la douleur mais ton envie de lutte a toujours pris le dessus.

Ils ont essayé d’intimider tes avocats ami-e-s pour qu’ils/elles n’expriment plus leur solidarité envers toi, sans se rendre compte que quelques hommes louches guettant à travers les ombres de la nuit et des menaces de mort vides n’allaient pas pouvoir arrêter ceux/celles disposé-e-s à lutter à tes côtés. Ils t’ont envoyé leurs prisonniers-traitres pour te blesser mais la solidarité que tu as semé a toujours été plus forte. Au cours de ces mois tu t’es moqué de l’ennemi, supportant la douleur, l’incertitude et la torture de l’enfermement d’un être sauvage, tu t’es accroché avec force à tes convictions à chaque longue seconde. Tu as utilisé toute ton énergie débordante pour propager la liberté à chaque pas, réussissant jusque dans ce lieu si infécond, pour continuer l’analyse de notre lutte insurrectionnelle et tu n’as jamais arrêté de lutter, pas même une seconde, pour la liberté et l’Anarchie.

Aujourd’hui, en marchant de nouveau dans la rue, tu dois savoir que ta liberté ne t’as jamais quitté – tout le temps tu a été libre, parce que malgré tout ce qu’ils ont tenté, ils n’ont pas pu et ne pourront jamais t’enlever la liberté qui coule dans tes veines, dans nos veines. Je sais très bien que tout ça n’est pas fini – nous connaissons tous les tromperies et la vengeance qui sont l’essence même de l’État – mais il sait que tes compagnon-ne-s sont à tes côtés et que ton esprit insoumis pour l’Anarchie ne peut que devenir plus fort.

Comme toi, je souhaite que nos compagnon-ne-s prisonnier-e-s et en cavale au Mexique, Italie, Chili, Grèce, Bolivie, Allemagne, Espagne, Suisse et partout dans le monde puissent aussi fouler le sol à l’air libre aujourd’hui, rentrer chez eux et embrasser les gens qu’ils/elles aiment. Et même si pour l’instant ils/elles supportent fièrement l’enfermement et l’incertitude, ils sont aussi avec nous à chaque instant.

En avant compagnon, il y a encore beaucoup à faire …

Ta soeur d’affinité,
Felicity
29/12/12

Liberación Total