Intermède musical

Lúa – Gasolina en la mochila

Je veux remplir les nuits d’activité
détruire les trottoirs de l’obscurité.
Courir et allumer l’aube
mon sac sur le dos et le visage caché
sentir l’espoir caresser mon dos.
Aujourd’hui j’ai une bombe de peinture , une bouteille,
et si la faim se fait sentir une pomme.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour.

Je veux me cacher dans une ruelle
en pensant arriver chez moi
me reposer et rire, dormant avec la victoire
résister et espérer que tout se passe aussi bien que jusqu’à maintenant.
Et le jour où l’une de nous tombera
ne pas battre en retraite
nous ne pouvons pas pleurer
ou nos larmes éteindront la barricade.
Notre utopie c’est votre malheur
merci de ne pas prendre au sérieux nos mots
mais ne vous attendez à rien par la suite
il n’y a pas de cœur pour celui qui le vole avec une arme
je demande de ne rien demander, notre monde ne s’offre pas.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour
et l’amour …

neska

Revendication de l’attaque sur le 21° commissariat

auto3

Jeter une pierre, c’est un délit. Jeter mille pierres, c’est un acte politique. Mettre le feu à une voiture, c’est un délit. Mettre le feu à 100 voitures, c’est un acte politique. Protester revient à dire: « je suis en désaccord avec ceci et cela. »
Résister c’est dire: « Je vais mettre un terme à ceci et à cela ».
Ulrike Meinhof

Cette nuit le feu a une fois de plus étreint les bras insurgés pour la destruction de cette société misérable. Nous avons décidé cette fois de faire de la propagande, brûler une voiture c’est de la propagande, c’est dire que nous sommes là, que nous continuons sans peur, en souffrant mais jamais vaincus. Bien que pour nous brûler des voitures c’est de la propagande, c’est aussi une attaque directe là où ça leur fait le plus mal, la propriété privée. Dans ce foutu pays la propriété privée est plus importante que la vie humaine. Nous savons que la loi qui condamne Tamara Sol Farias est basée principalement sur le vol, le vol d’une arme. Sans y comprendre grand chose au domaine juridique, le vol en arrive à être un délit plus grave même que la tentative de tuer quelqu’un !

Même si cette fois nous savions que le facteur « bon citoyen » pourrait faire son apparition tel Robin des Bois, et ferait échouer nos désirs pyromanes et d’attaque, nous avons quand même pris le risque de se foutre d’eux et de leur montrer combien ils sont vulnérables face à beaucoup de volonté et un peu d’essence.

Que cette action soit une bouffée d’air pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s en prison et un appel pour ceux qui sont dans la rue. Il vaut mieux une petite action que cent communiqués dépourvus d’action. Mot et action !

C’est là que nous sommes et que nous serons et nous n’oublierons jamais nos compagnon-ne-s tombé-e-s en luttant.

Que la dernière rafale de Angry explose dans tous les commissariats, Punky Mauri, Claudia Lopez, Matias Catrileo, Jony Cariqueo, sont toujours à nos côtés. Alpaca, Hermes, Hans, les prisonniers accusés d’avoir buté le flic Moyano, les prisonniers de la lutte de rue, José Miguel Sanchez qui va bientôt être relâché, et notre compagnonne Sol, tout ça c’est pour saluer ton courage et ta dignité.

Pour la propagation d’un été noir et d’une année encore plus noire.

Vive l’anarchie !

Les compagnon-ne-s pour la propagation du feu.

Contrainformate