Deux lettres de José Miguel Sánchez

Aux guerriers de la lutte de rue

Que cet hiver soit chaud grâce au feu que nous allons semer avec nos molotovs, en faisant brûler chaque icône du pouvoir, dévastant ceux qui nous oppriment, libérant notre haine envers la classe dominante, prenant par surprise le territoire bourgeois, brûlant ses possessions et encourageant l’indécis à se rebeller. Vive ceux qui luttent !

Nos actions doivent attaquer toute forme d’autorité et de domination, tout gardien du pouvoir, sabotant la paix des riches, toujours agissant avec audace et surprise, ne laissant aucune trace pour ne pas faciliter le travail de l’ennemi. Nous luttons contre la domination oligarchique, nous faisons prévaloir la solidarité et l’égalité sur les privilèges, les égoïsmes et l’injustice. C’est pour cela que nous dirigeons nos actions avec des bras forts, conscience et conviction, et c’est de la responsabilité de chacun de nous de faire en sorte que chaque action atteigne son objectif. Nous sommes des guerriers d’une lutte inégale et pour cela nous devons être sûrs de nous et audacieux.

Nous n’avons aucun attachement au “confort” que le système nous offre, nous nous torchons avec leurs lois et normes, nous savons que c’est seulement en luttant efficacement et constamment que nous arriverons à nous débarrasser du joug crée par la classe privilégiée pour nous soumettre, de l’égoïsme et de l’avarice d’un richard prétentieux et de toute forme d’autorité. Nous luttons pour la libération totale et nous sommes prêts à tout pour l’émancipation.

Ceux qui choisissent ce chemin de lutte savent que la voie n’est pas facile, que souvent il y a un prix à payer, comme la clandestinité, la prison ou la mort, et pour cela nous sommes préparés mentalement. Ainsi nous comptons sur la solidarité de nos pairs si un de ces prix vient à se présenter. C’est d’une importance vitale qu’aucun guerrier ne se sente seul s’il atterri dans une prison. C’est là que doit exister le soutien réel pour que l’ennemi sache et voit que l’univers des guerriers se fait présent partout.

Une accolade complice et conspiratrice à chaque guerrier du Monde.

Détruisons ce qui est établi et la paix violente des riches !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !
Détruisons la société carcérale !

D’un insoumis
José Miguel Sánchez Jiménez
Prison d’extermination de Colina II. Module 4.

Traduit de Publicación Refractario

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Aux guerrier-e-s d’aujourd’hui et de demain

Parce que nos vies sont engagées pour gagner la liberté complète, pour détruire tout type d’autorité, parce que nous détestons l’ordre établi et la « paix sociale des riches », parce que nous ne reconnaissons aucune autorité. Nous continuerons d’être en guerre !

Nous continuerons d’affronter le pouvoir sous toutes ses formes, en étant des audacieu-ses/x sans craintes de nous rebeller, en attaquant les icônes du pouvoir et ceux qui les détiennent, chacun-e d’entre nous sera une armée consciente avec 100% de ses capacités combatives, nous ne reculerons pas dans notre soif libératrice jusqu’à abattre et détruire le capital et sa classe privilégiée, jusqu’à ce qu’il n’existe plus d’esclaves d’aucune sorte.

Nous sommes fil-le-s de la rébellion, des entités sans Dieu, ni Lois, ni autels, ni maîtres, libres de prendre des décisions et de mener nos actions et nos conflits jusqu’aux conséquences ultimes, en exposant toute notre existence de lutte, fier-e-s de ne pas être soumis-e-s et agir en conséquence en combattant toute forme de domination et de soumission.

Nous ne prétendons pas améliorer le système mais le détruire, c’est pour cela que nous luttons et où que nous soyons, nous affronterons la daube pestilentielle du pouvoir et ceux qui s’en sont nourris.

Vivent celleux qui luttent
Pas un pas en arrière
Tant qu’existera la misère il y aura rébellion
Détruisons le système carcéral et ce qui est établi

Depuis le centre d’extermination
Prison de Colina II Modulo 4

José Miguel Sánchez Jiménez
Mai 2013

traduit de Publicación Refractario