Ce mercredi 13 novembre vers 03h du matin, cinq compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s dans un appartement du quartier Carmel de Barcelone, accusé-e-s d’être les auteurs de l’attaque à la bombe contre la basilique del Pilar de Saragosse, le 02 octobre dernier.
Parmi les arrêtés il y a Francisco Javier Solar Domínguez et Mónica Andrea Caballero Sepúlveda (compagnon-ne-s de la région chilienne, et ex inculpé-e-s du Caso Bombas, qui avaient passé 9 mois dans la Prison de Haute Sécurité de Santiago), ont aussi été arrêté-e-s Valeria Giacomoni (de la région italienne), Gerardo Damián Formoso (de la région argentine) et Rocío Yune Mira Pérez (de la région chilienne).
Le ministre de l’Intérieur de l’État espagnol assure que les détenu-e-s font parti d’un « commando très bien organisé, extrêmement dangereux avec de fortes connexions internationales » (…) » ils sont très connu-e-s pour leur passé délictueux au Chili » (…). Le fait que les compagnon-ne-s arrêté-e-s soient étrangers ne fait que confirmer le délire de la police espagnole sur le fait que depuis plusieurs mois l’Espagne est en train de devenir un refuge pour anarchistes insurrectionnels.
Ceux qui sont accusé-e-s d’avoir mis la bombe sont pour l’instant Mónica et Francisco, qui auraient été identifié-e-s par des caméras de surveillance aux alentours de la basilique, le jour-même de l’explosion. L’attaque avait été revendiquée par le Comando Insurreccional Mateo Morral, le même groupe qui a revendiqué l’attaque dans la cathédrale de La Almudena à Madrid, le 7 février 2013.
La police espagnole avait pris contact avec Interpol et les services de renseignement chiliens (l’ANI) pour confirmer les identités de Francisco et Mónica, et le 8 novembre elle a informé le ministre de l’Intérieur chilien de l’arrestation imminente des suspects.
Les deux compagnon-ne-s seraient entre les mains de la police jusqu’au vendredi 15 où ils devraient comparaître devant le juge de la Audiencia Nacional (chargé des affaires de terrorisme) Eloy Velasco, pour délit caractéristique de l’article 570 du Code Pénal, législation antiterroriste qui peut mener à des peines de 15 à 20 ans. Ce même 15 novembre on verra si le juge accepte la demande de prison préventive pour les compagnon-ne-s. En parallèle plusieurs personnages (aussi funestes et sinistres les uns que les autres) font des déclarations en célébrant ces arrestations et en menaçant de ré-ouvrir le procès du Caso Bombas.
Depuis là où nous sommes nous transformons ces kilomètres en un insignifiant obstacle, nous ferons taire les voix des puissants des deux États qui résonnent, nous sortirons dans la rue face aux menaces de décennies de prison, pour faire de la solidarité une grande accolade qui s’établit loin des campagnes répressives …
Solidarité internationaliste !
hommodolars, Publicación Refractario, Material anarquista, Viva la anarquía
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