L’anarchiste, à Severino Di Giovanni

severino

La phrase tomba
comme une guillotine
amputant au ciel
la clarté du jour.
Vint la nuit,
l’obscurité se fit,
vint la nuit,
son visage sévère.

Nuit noire
de sombres présages
longue veille
de pensées agitées.

La phrase tomba,
de mort, redoutable,
elle secoua d’un coup
d’une force terrible.
Elle le trouva debout,
presque prêt,
clair dans ses idées.

Ils le fusillèrent juste là-bas,
étouffant son cri de guerre :
vive l’Anarchie !

José Luis Parra, 1979

 

Intermède musical

Lúa – Gasolina en la mochila

Je veux remplir les nuits d’activité
détruire les trottoirs de l’obscurité.
Courir et allumer l’aube
mon sac sur le dos et le visage caché
sentir l’espoir caresser mon dos.
Aujourd’hui j’ai une bombe de peinture , une bouteille,
et si la faim se fait sentir une pomme.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour.

Je veux me cacher dans une ruelle
en pensant arriver chez moi
me reposer et rire, dormant avec la victoire
résister et espérer que tout se passe aussi bien que jusqu’à maintenant.
Et le jour où l’une de nous tombera
ne pas battre en retraite
nous ne pouvons pas pleurer
ou nos larmes éteindront la barricade.
Notre utopie c’est votre malheur
merci de ne pas prendre au sérieux nos mots
mais ne vous attendez à rien par la suite
il n’y a pas de cœur pour celui qui le vole avec une arme
je demande de ne rien demander, notre monde ne s’offre pas.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour
et l’amour …

neska

Intermède musical

Lengua de Trapo – Salta la luna

Fais gaffe ça fait des jours qu’ils siègent le quartier,
les flics sont après toi.
Ils fouillent chaque maison,
les gens ne disent rien,
ni un mot, je ne l’ai jamais vu.

Je revois encore brûler,
quatre banques, deux DAB,
argent sale à la chaleur du feu
à la chaleur du feu.

La presse parlait d’au moins quatre commandos armés,
et toi tu souriais, imprégnée de l’odeur d’essence.
Et cette nuit aussi
l’obscurité brillera
Fais sauter la lune en mille morceaux de verre.

Je revois encore s’embraser
les bagnoles des flics
joli tableau à la chaleur du feu
à la chaleur du feu.

On me dit que tu es partie,
très loin, dans une autre ville.
Même s’il reste encore beaucoup de bûches à brûler,
de bûches à brûler.

molo

Intermède musical de décembre noir

En souvenir du compagnon Sebastian, membre du groupe Palabras en Conflicto :

« Trouve un sens dans cette vie frère, qu’ils ne t’attrapent pas, qu’ils ne t’attrapent pas … »

« Je n’ai rien à perdre, et je préfère une minute de la belle insolence qu’une vie de deuil […] et si on perd la vie un-e autre nous remplacera, pour conspirer, brûler, voler, et faire de l’agitation »

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Intermède musical

Elektroduendes – Salgo a la calle

Je sors dans la rue pour ne pas penser, peu de choses me font réagir, parce que j’étouffe dans cette réalité, parce que je suis obsédée par le besoin de savoir que quelque chose va changer, que tous les jours ne vont pas se ressembler. Je ne supporte pas cette routine dans cette vie de merde, j’ai besoin de savoir que quelque chose va exploser, quelque chose va exploser.

Parce que j’en ai besoin, je dois savoir que je vais changer quelque chose. Je vis sans raison, ce système ne me laisse pas avancer. Parcourant jour après jour cette ville cherchant à m’échapper de ce chemin tracé. Je ne vais pas de nouveau abandonner le combat, NON.

Broyés par le travail. Réduits par l’État. Des contrôleurs dans tous les coins défendant la norme sociale de cette fausse démocratie.

Parce que j’en ai besoin, je dois savoir que je vais changer quelque chose. Je vis sans raison, ce système ne me laisse pas avancer. Parcourant jour après jour cette ville cherchant à m’échapper de ce chemin tracé. Je ne vais pas de nouveau abandonner le combat, NON.

Je sors dans la rue pour ne pas penser, peu de choses me font réagir, parce que j’étouffe dans cette réalité, parce que je suis obsédée par le besoin de savoir que quelque chose va changer, que tous les jours ne vont pas se ressembler. Je ne supporte pas cette routine dans cette vie de merde, j’ai besoin de savoir que quelque chose va exploser (dans l’obscurité), quelque chose va exploser.

Quelque chose va exploser (dans l’obscurité), quelque chose va exploser.

boum-le-lapin

Intermède musical

Nido Del Cuco – Todo por algo distinto

Bien que je ne connaisse pas ton nom
Bien que je ne t’ai jamais parlé
Bien que je ne sois pas à côté de toi
Nos coups sont proches
Bien qu’on ne se voit jamais
Bien que je lutte loin
Bien qu’ils cherchent à nous attraper
Nous continuerons d’attaquer

Bien que rien n’est sûr
Bien que je pleure contre le mur
Bien que nos poings saignent
Chaque acte ne sera pas le dernier

Bien qu’ils pensent que c’est en vain
Bien que parfois le moral baisse
Bien que tu sois de l’autre côté
Ce qui est beau c’est de nous rebeller

Comme une mer furieuse contre les rochers
Notre action d’amour dans cette guerre
Aussi éloignés, aussi proches
Aussi éloignées, aussi proches

Parce que mon sang bouillonne en sachant que ton cœur bat
prenant des risques à chaque instant tout ça pour quelque chose de différent.

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