Dans le dernier souffle du printemps
“Le feu ne nous brûle pas,
Nous venons d’un endroit beaucoup plus chaud,
et nous nous entraînons pour l’enfer”.
Être ici n’est pas facile, mais c’est la conséquence de nos actes.
Entre caresse et dégoût j’écris pour sentir que je suis toujours vivant-e, qu’on continue de lutter, que rien n’est perdu.
S’il est vrai, comme l’ont déclaré d’autres, que la situation spécifique dans laquelle je me trouve, dans ma maison, a été une erreur, non pas le fait d’avoir été là-bas cette nuit là, mais sur le comment on a agi individuellement et collectivement au niveau stratégique ; ça a été un mauvais pas, un sale coup, nous n’avons rien gagné cette nuit là si ce n’est le fait d’être, une fois de plus, entre leurs mains, et un peu d’expérience.
Peut-être que je parle depuis la défaite momentanée d’une bataille perdue. Par contre la guerre, celle que mènent tous les jours ceux qui s’opposent à ce qu’ils dominent nos vies , la guerre sociale, de cette foutue société dans laquelle nous vivons, amante de l’oublie, adoratrice du marché et ignorante jusque dans le confort, celle-là elle n’est pas perdue. Si je parle de défaite dans mes mots c’est parce que je suis enfermé-e, mais mes sentiments n’ont pas le goût de la défaite, mais de la haine, de la vengeance et de la rage, et d’un grand amour pour les compagnon-e-s qui ne baissent pas les bras, ceux que t’imaginais même pas qu’ils t’accompagnaient mais qui sont là, ces compas qui éprouvent aussi une haine profonde pour ce qui les entoure, tellement qu’ils se le tatouent au feu dans les veines et sortent prudents les nuits pour attaquer, pour ne pas se taire.
Entre caresse et dégoût je me sens parce que je déteste les matins, mais les jours ne passent pas seuls, et les nuits abritent des conspirateurs/trices. Par ici coule beaucoup de sang chaud.
Si on me demande ce que je pense de cette nuit là, je l’ai déjà dit, pour moi ça a été une grande piscine de laquelle je suis sorti-e avec des meurtrissures, mais je ne me suis pas noyé. On a toujours su que la situation allait être explosive, on savait que quelque chose de différent allait se passer, les 5 bus cramés des jours avant le 11, en commémoration de Manuel Gutierrez, montraient que ça ne serait pas une date tranquille, ça a été dit à la télé, dans les journaux, et même à la radio. La complicité entre police et média de désinformation bourgeois ne pouvait pas être plus évidente. Il faut se donner des coups forts pour se rendre compte que les choses ne se font pas comme ça, par ça je veux préciser qu’on n’apprend pas seulement des erreurs, car le passé et l’histoire qui s’est forgée dans le sang, la joie et la douleur doivent nous laisser des traces, nous devons apprendre d’eux, les mort-e-s nous crient dessus ! Si j’ai décidé de sortir cette nuit là c’est parce que j’ai senti qu’on ne devait pas se laisse effrayer, que même si le quartier était militarisé il y avait une poignée de personnes qui n’avaient pas peur de s’affronter contre tout, et que la police sache qu’on n’abandonnera jamais !
Ils n’ont jamais eu de victoires si ce n’est grâce à nos propres erreurs.
« On s’est livré à eux, on était des proies faciles ». Que ça soit clair que toutes ces fanfaronnades qui sortent de la bouche de capitaines, ministres, juges et grands patrons dans leurs boites idiotes n’ont jamais étaient vraies. S’ils nous ont attrapé, s’ils nous ont actuellement entre leurs mains c’est à cause de nos erreurs, car ils n’ont jamais été capables d’obtenir des résultats réels de leurs enquêtes d’inintelligence policière, et ils le savent mieux que nous, et ça leur fait mal. C’est pour ça qu’ils nous punissent, parce que nous sommes irréductibles, qu’on ne se laisse pas dominer. D’où les prolongements d’enquête et les longues peines de 5, 20 ans, jusqu’à perpétuité qu’ils veulent imposer. Que ça soit clair que je ne parle pas seulement pour moi, pour l’affaire dans laquelle je suis impliqué-e. Ici, les 14, nous risquons peut-être quelques années de liberté surveillée, ou de signature, qui sait, mais j’aurai tendance à croire que nous ne risquons pas beaucoup, peut-être quelques années. Mais qu’en est-il des rebelles qui risquent de nombreuses, de très nombreuses années en prison, qu’en est-il de ceux/celles qui parce qu’on les a puni ne ressortent de la prison que lorsqu’ils sont libérés ou qu’ils se font la belle ? Qu’en est-il de ceux/celles qui ont déjà passé plus de la moitié de leur vie en prison, et à qui il reste encore beaucoup plus, mais qui gardent la tête haute, ne baissent pas les bras, parce qu’ils voient que dans la rue il y a toujours une guerre en cours ? Qu’en est-il de ceux/celles qui sont aussi tombé-e-s pour jet de molotovs mais qui purgent leur peine depuis plusieurs mois en prison ? J’écris avec rage, parce que certains obstiné-e-s qui vivent réellement enfermé-e-s ont énormément de valeur …
Avec ça je ne veux pas dire que la prison/maison n’est pas difficile, mais je voudrais savoir que la solidarité va au delà de 14 personnes.
Bon, après avoir donné un profond soupir je réécris avec angoisse ; je voudrais que ces mots arrivent à se transformer en feu pour les sortir de là où ils sont. La guerre et la lutte ne se concentrent pas sur la prison, et je ne le veux pas, mais sur la destruction de celle-ci et de toute forme de domination qui crée la prison (pas seulement concrète) pour nourrir ses relations pourries de pouvoir et ainsi piétiner celui/celle qui passe après ses intérêts personnels dégouttants. Les prisonniers ne doivent jamais rester seuls.
J’écris avec encore plus de dégoût en voyant quelques petits fonctionnaires de l’État vociférer avec jouissance les actes commis par un rebelle, disant qu’il a des « tendances à l’inadaptabilité », carrément! Qui peut s’adapter dans ce monde d’hypocrites corrects et de morts vivants dégoûtants, vampires, foutus normaux !
C’est en écrivant et en se remémorant certains trucs qu’on tire quelques conclusions. Manquer de tactiques et de stratégies d’attaque amène des conséquences pas seulement individuelles, mais emporte ceux en affinité avec nous. C’est grâce à des stratégies bien pensées qu’on gagne des batailles, qu’on intensifie l’attaque, qu’on agit chaque fois de façon plus précise, protégés par une des armes les plus précieuses que nous ayons, l’invisibilité.
Sans mémoire il n’y a pas de bataille à gagner !
L’invisibilité va main dans la main avec la surprise. Une nuit quelconque, un objectif précis, l’ennemi marche seul, dans une rue solitaire et le chat griffe, couteau sur le cou. Je ne dis pas ça en pensant qu’il ne faut pas commémorer les dates dans lesquelles en particulier des compagnon-ne-s ou individus en affinité sont tombé-e-s, que des choses terribles se passent ou qu’aient lieu de grand actes de lutte, car sans la mémoire nous marchons de façon incertaine.
La mémoire est une arme qu’il ne faut jamais oublier. Je n’arrêterai jamais de commémorer la mort de compagnon-e-s très proches, et ainsi comme cette nuit là, on ne peut pas laisser passer la date dans laquelle les puissants ont tué peut-être plus de la moitié des personnes en lutte de cette époque. Quarante ans ont passé depuis le coup d’État, et ça ils ne l’oublieront jamais, pas même le plus radical dans sa lutte, ni la dame qui continue de chercher son mari, son fils, ses frères, amis … combien de disparu-e-s ! Et les responsables sont toujours vivants, et à cela je dis Vengeance.
Sans mémoire on se foutrait bien de qui a tué le ministre Perez Sujovic ni pourquoi ils l’ont tué, on ne voudrait pas savoir pourquoi Antonio Ramón Ramón a attaqué le général Roberto Silva Renard, et on se foutrait bien des anarchistes expropriateurs ! On ne saurait même pas que les premiers braqueurs de banques au Chili qui ont agi en revendiquant les faits étaient des individus en lutte qui ensuite ont été dans l’Espagne de 1936. Et que nous importerait Flora Sanhueza et les Sacco et Vanzetti ! La mémoire est une arme, et plus on l’engraisse mieux elle fonctionne.
Entre dégoûts et tendresse et parfois plus de tendresse.
J’écris aussi pour que les compas sachent ma reconnaissance envers les gestes de tendresses et les préoccupations, la solidarité est aussi une arme, une qui se charge et s’aiguise, et qui doit bien viser. Je veux en venir au fait que nous, les 14, nous nous trouvons actuellement dans une enquête, ils nous ont entre leurs mains, nous sommes capturé-e-s, nous sommes tombé-e-s dans le quartier et personne ne peut nier que peut-être quelque chose de pire peut arriver (comparutions pour d’autres faits, enquêtes parallèles, harcèlement de la police civile, etc … ) mais il y a aussi d’autres prisonnier-e-s, et nous ne devons pas arrêter la solidarité avec ceux/celles qui sont en prison. Nous ne pouvons pas normaliser le séjour des compas en prison parce que ça fait de nombreuses années qu’ils y sont ou bien qu’ils en ont beaucoup plus devant eux. Il y a de grands compagnon-ne-s qui ont besoin qu’on ne les oublie pas, que ce soit par la propagande, les colis qu’on leur envoie, la tendresse … il y a beaucoup à faire.
Je veux aussi parler de quelque chose qui a déjà été dit dans les écrits des autres inculpés. Le montage, sans aucun remord je le dis, qui accuse chacun de nous (un, deux, trois, neuf molotovs) n’existe pas. Ce n’est pas un montage, car un montage se monte, se prépare, se « pense » au préalable et on cherche les coupables. Cette fois ça ne s’est pas passé comme ça, bien entendu que ce dont ils nous accusent est faux, mais ça n’est pas faux qu’on était là-bas. C’est juste dommage pour ceux qui faisaient les badauds ! Mais si nous sommes prisonnier-es dans nos maisons c’est parce que nous avons fait face, luttant contre les flics, affrontant l’ennemi, et nous regrettons qu’autant de matériel incendiaire présent dans ce commissariat n’ait pas pu décorer leurs têtes. Si cette nuit d’arrestation on a entendu plusieurs peureux, presque innocents de leurs propres actes, la prison comme conséquence de cette guerre est une possibilité, et je ne supporte pas les discours d’innocence et de culpabilité dans une nuit où celui/celle qui était là-bas était en train de lutter, positionné dans une guerre où l’ennemi est déclaré et ils n’ont pas peur d’utiliser leurs terribles armes contre ceux/celles qui osent se rebeller. Ainsi nous sortons les griffes et attaquons avec toute notre rage et les armes les plus brûlantes à notre disposition. Je ne veux pas demander la justice à l’ennemi, et je ne supporte pas qu’on se croit innocent d’un acte en particulier lorsqu’on t’attrape. Il faut continuer d’être rupturistes tant qu’ils ne nous prennent pas, si nous nous positionnons en guerre contre cette société carcérale, avec la complicité de la nuit, ça n’est pas un jeu, nous donnons notre vie pour ça, le compromis est définitif.
Lorsqu’on se positionne contre la domination et qu’on accepte de lutter dans une guerre inégale en armes, on sera toujours clandestin, on ne peut pas jouer dans la tranchée des « procès justes » ou des détentions illégales, à moins qu’on soit légaliste et nous voulons détruire l’État à travers la constitution.
Comme toujours et dans chaque guerre il y a des pertes, et cette fois nous ne sommes pas en prison, mais nous sommes bien entre leurs mains. Quelques personnes sont en train de décider de nos vies. Si par là on assume que c’est une défaite, qu’il y a eu des erreurs dans la façon d’agir cette nuit-là, la perte n’a pas été totale, c’est certains qu’on n’a pas eu le dessus, mais c’est comme ça que nous devenons plus forts, au travers d’erreurs on avance aussi, et y aura des prochaines, les couteaux chaque fois plus affilés et les fers plus graissés.
C’est comma ça que passent les jours, entre dégoût et parfois plus de dégoût, mais la tête haute. Un mois, deux mois, peut-être cinq, qui sait, quand on est entre les mains des « grands patrons » n’importe quoi peut arriver, et dans ce sens je suis tranquille et je le dois à ce qu’ils n’auront jamais aucune certitude de ce dont ils nous accusent. Je reste absolument certain que si nous sommes entre leurs mains c’est à cause de nos erreurs. Ils peuvent avoir certains d’entre nous entre leurs mains peut-être pour de longs mois, mais nos esprits et désirs de vengeance volent, conspirent à distance et deviennent réalité dans les mains de ces entêté-e-s qui ne baissent pas les bras.
Je ne peux pas laisser ce stylo se taire avant d’envoyer un salut fraternel à ceux qui sont derrière les vrais murs, envoyer un bout de mon cœur et désirs de liberté qui volent, traversent les fusils, les grilles et d’autres grilles, et arrivent jusqu’aux cellules les plus insensés de haute sécurité qu’ils ont eu l’idée d’inventer, et embrasser ceux qui sont là-bas. Hans Niemeyer, Freddy, Marcelo, Juan, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares, Victor Montoya, Nicolas Sandoval, Jorge Mateluna, Mauricio Hernandez Norambuena, Nicolas Gai et Alfredo Cospito, les prisonnier-e-s mapuches, les compagnon-ne-s du Mexique, de Bolivie, d’Uruguay, de Grèce, de Bulgarie, d’Italie, d’Indonésie, etc … Je ne peux pas non plus, et ne le ferai jamais, oublier ceux qui ne sont plus là. Mauricio Morales, Claudia Lopez, Daniel Menco, Matias Catrileo, Ariel Antonioletti, Daniel Soto Pantoja, ouf, et beaucoup d’autres. Je souhaite beaucoup de forces à ceux qui marchent loin, clandestins.
Liberté pour les prisonnier-e-s,
Un révolté anti-autoritaire, dans sa maison, qui comme ses frères/sœurs est plein de rage.
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Brève réflexion sur ce qui s’est passé le 11 septembre 2013 à Villa Francia
Nous sommes actuellement 14 personnes qui se trouvent en assignation à résidence depuis ce qui s’est passé le 11 septembre, que de nombreux compagnon-ne-s se sont déjà chargé de raconter.
Nous savons qu’affronter le pouvoir n’est pas sans conséquence, et que nous devons être prêt-e-s pour essayer de les éviter et y faire face, et nous n’avons pas de quoi nous lamenter ou nous victimiser. Je ne veux pas mettre de côté l’intention claire de la police de faire un montage (je dis intention parce qu’en réalité ils n’ont pas réussi à monter quoi que ce soit), et si je parle de montage ça n’est pas parce que je me déclare étranger à l’émeute et que je clame mon innocence, mais parce c’est la réalité (ils ont attribué des sacs et des objets à des personnes à qui ça n’appartenait pas). C’est aussi un fait réel que cette nuit là il y a eu des affrontements avec la police, qui a été attaquée de plusieurs manières, l’affrontement existe et c’est la seule chose de vraie qui sort de la bouche de la police. Ces actions je les revendique et je crois qu’elles sont toujours nécessaires, vu que depuis la plus petite et simple jusqu’à la plus complexe elles représentent un défi pour l’État, et ce qui s’est passé cette nuit, et qui aujourd’hui nous maintient hors de la rue, c’est une tactique de plus de la part de l’autorité pour arrêter ces actions, et nous devons y répondre et ne pas reculer. L’affrontement permanent ne doit pas faiblir, et la peur ne doit pas exister, car c’est ce qu’ils veulent engendrer par ce genre d’arrestations et de procès.
Je crois que c’est important de se demander jusqu’à quel point on est capable de supporter, de faire face et être conséquents lorsque nous disons que nous sommes sur le pied de guerre. Pourquoi la peur existe malgré ça ? Si à chaque affrontement (peu importe la forme qu’il prend) on perçoit la peur, alors la police n’aura, elle, plus peur et s’en prendra à nous avec plus de force (et ce sont eux qui devraient avoir peur). Nous connaissons les conditions dans lesquelles nous nous affrontons et eux nous affrontent, et sachant cela, la lâcheté ne doit pas apparaître lorsque nous sommes sur le front de lutte, lorsque nous recevons une attaque inattendue, ni lorsque des compagnon-ne-s sont privé-e-s de liberté, mais nous devons être prêt-e-s, avant tout, à attaquer, soutenir et être solidaire.
En se rendant compte que de nouvelles stratégies sont apparues pour empêcher tout moment d’affrontement avec le pouvoir, je sens qu’il est important de ne pas s’effrayer, mais faire une auto-critique et apprendre des expériences, créer des nouveaux défis et améliorer la dynamique de l’affrontement. Nous devons être prêt-e-s à faire face à des assauts comme celui-ci, qui a réussi à surprendre et laisser 14 compagnon-ne-s enfermé-e-s dans leurs domiciles.
Je sais que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions que les compagnon-ne-s du CAS et d’autres prisons, mais pour autant notre enfermement n’est pas moins important. Comme eux/elles nous avons reçu un coup dans notre lutte, et ainsi, de la forme que ce soit, l’autorité réussit à garder hors de la rue ceux qui connaissent leurs ennemis.
J’envoie un salut fraternel aux autre compagnon-ne-s enfermé-e-s chez eux et à tous les prisonnier-e-s anti-autoritaires. Que le moral ne baisse pas, gardons la tête haute, ne faisons pas ce plaisir à l’autorité, et montrons que même s’ils nous enferment et nous gardent hors de la rue, nos idées sont plus fortes, et la solidarité de nos compagnon-ne-s reste intacte.
Liberté à tous les prisonnier-e-s anti-autoritaires ! Solidarité permanente avec les prisonnier-e-s en guerre !
Un-e détenu-e, actuellement prisonnier-e dans ma maison
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Texte court en commémoration de la mort de Barry Horne, écrit par l’un-e des détenus du 11 septembre à Villa Francia, actuellement en assignation à résidence.
Si y a quelque chose que j’ai appris de Barry et d’autres compagnon-e-s c’est que, y compris dans les conditions les plus difficiles, on ne doit pas baisser la tête, on ne doit pas oublier nos idées, et que même depuis la prison on peut continuer de faire de l’agitation, et que la lutte a beau être individuelle elle n’est jamais au profit de soi-même.
La lutte pour la libération animale ne doit pas se contenter de changer les habitudes alimentaires, ni de demander à un gouvernement ou une entreprise qu’ils améliorent les conditions d’exploitation de certains animaux. Barry l’avait bien compris et il est allé bien au-delà de ça, il croyait dans l’action directe comme moyen légitime dans la lutte, même si c’était hors de la légalité. Il a libéré des animaux, a fait des sabotages contre l’industrie exploiteuse et il a fini en prison pour ça. Il a risqué sa vie et il est mort en conséquence de 3 grèves de la faim qui ont abîmé son corps, preuve suffisante que les idées du compagnon étaient plus que de simples mots. Je crois qu’il faut qu’en souvenir de ce guerrier la commémoration soit aussi plus que des mots (même si dans mon cas ça ne doit être que cela), que se multiplient les actions aujourd’hui et tout le temps, parce que la lutte ça n’est pas un seul jour, ni l’exploitation de la part de l’autorité, qui au quotidien tue et prive de liberté.
C’est important de ne pas oublier les compagnon-e-s mort-e-s, et il ne faut pas s’en souvenir comme des martyrs ou des héros, mais pour les idées qu’ils avaient en eux et les actions où se reflétaient ces dernières.
Depuis ma prison/maison j’envoie un salut fraternel à tous les prisonnier-e-s anti-autoritaires, à tous les compagnon-e-s qui se réunissent dans la lutte pour la libération animale, et qui comprennent qu’elle fait partie de l’affrontement contre l’autorité, que l’exploitation et la prison existent pour tous les animaux et nous ne devons pas nous reposer tant qu’il en est ainsi.
Liberté pour tous les prisonnier-e-s anti-autoritaires.
Jusqu’à détruire toute prison, y compris les zoos, cirques, maisons, et bien sûr l’État qui est la plus grande prison dans laquelle nous sommes prisonnier-e-s.
site des détenu-e-s du 11 septembre à Villa Francia
Rappel vidéo de comment le 11 septembre se commémore dans certains quartiers de la région chilienne :