Actes de solidarité depuis le Chili avec les compas séquestré-e-s en Espagne

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Rassemblement solidaire avec Mónica et Francisco

En face de l’ambassade espagnole au Chili, à 13h ce samedi, une vingtaine de compas se sont réunies avec des banderoles et des slogans pour la libération de Mónica et Francisco, prisonnier-e-s de l’État espagnol.

Au préalable nous avons tous eu droit à un contrôle d’identité et à une fouille de nos affaires. Un contingent trois fois plus nombreux que nous nous a reçu, avec un bus, un tank lance gaz, un canon à eau, trois paniers à salade, en plus de flics à motos. Lorsque nous sommes partis les flics anti-émeutes sont arrivés pour nous prendre les banderoles et après en avoir reçu l’ordre ils se sont rué sur nous pour nous arrêter. Quatorze personnes ont été arrêtées, amenées au 19° commissariat et ensuite transférées au 33° comico de Nuñoa, “parce qu’il y a des cellules”. Trois compagnons se sont fait tabasser et un a été renversé par un flic à moto, heureusement sans être gravement blessé. À 19h ils ont été libéré-e-s avec une amende pour infraction à la loi de circulation. Un compagnon est resté en détention pour avoir des antécédents et il a été amené dimanche au centre de justice. Nous nous tiendrons au courant, le plus probable c’est qu’il soit remis en liberté.

Avec tout cet étalage du pouvoir et sa répression disproportionnée ils ne font que confirmer que tout ça n’est qu’un spectacle et qu’en plus notre complicité dans la rue et notre boycott de la manipulation médiatique qu’ils veulent imposer les dérangent. Mais ils ont raté leur coup parce qu’ils n’ont fait que renforcer nos liens fraternels.

Parce que la solidarité est notre nature, qui s’exprime de mille façons. Parce que la solidarité est notre arme et vit dans la rue.

Solidarité et liberté pour Mónica Caballero et Francisco Solar

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Solidarité internationale, action directe depuis le campus Juan Gomez Millas

Le vendredi 15 novembre nous avons réalisé une action de solidarité internationale avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s en Espagne, accusé-e-s de placement d’engins explosifs. Deux d’entre eux/elles, Monica Caballero y Francisco Solar, avaient été impliqué-e-s dans le Caso Bombas. Nous ne parlerons pas de culpabilité ni d’innocence, mais nous voulons préciser qu’au delà de ces dénominations que nous impose l’État pour nous déclarer légaux, illégaux, nous nous revendiquons en confrontation avec cet ordre de domination, d’exploitation et de soumission. On parle de montage, ce qui ne nous étonnerait pas, mais nous ne tomberons pas dans cette victimisation, mais nous envoyons une bise à ceux/celles frappé-e-s par le pouvoir de quelque forme que ce soit. Nous sommes coupables d’être vivants et d’avoir du sang dans les veines, et même si ça leur fait mal, nous sommes coupables de changer cette réalité et de subvertir cet ordre dans la joie et la haine.

Ça nous fait rire que les puissants essaient de comprendre ce qui se passe au niveau international comme si tout devait répondre à des normes et des lois, essayant d’élaborer d’énormes réseaux ou des hiérarchies qu’ils pourraient désarticuler d’une façon ou d’une autre. Mais qu’ils comprennent bien ceci, nous ne sommes pas des réseaux de trafiquant de drogues, nous ne sommes pas une organisation illégale ni nationale ni internationale, nous ne sommes pas comme les institutions corrompues et sales dans lesquelles vous travaillez. La grande organisation internationale que nous avons c’est celle de ceux qui ont la certitude que cet ordre est de la merde, que le capital et l’État nous volent nos vies et forces, qu’il suffit que les gamins voient la vie de misère qu’ils ont devant eux pour devenir rebelles. La seule organisation internationale que nous avons c’est la vie qui refuse de perdre sa liberté

De même nous n’oublierons pas les rebelles qui ont été emprisonné-e-s et assassiné-e-s par l’État et ses forces répressives. Nous n’oublions pas que le 12 novembre 2002 Alex Lemun a été assassiné, et qu’il a indomptablement résisté pendant 5 jours avec une balle dans la tête. Nous n’oublions pas Hans Niemeyer qui est emprisonné pour l’attaque de la banque BCI, nous n’oublions pas Marcelo Villaroel, Juan Aliste Vega et Freddy Fuentevilla accusés de la mort du flic Moyano. Nous n’oublions pas Celestino Córdova, accusé de l’attaque incendiaire qui a coûté la vie des répugnants propriétaires terriens Luchsinger-Mackay. Enfin nous envoyons notre soutien et tendresse à Ilya Eduardovich Romanov, compagnon anarchiste russe qui a été blessé après avoir manipulé un engin explosif le 26 octobre dernier.

Quant à notre action, nous avons fait une attaque coordonnée par les deux sorties du campus Juan Gómez Millas, c’est à dire, celle qui donne sur l’avenue Grecia et celle qui donne sur Ignacio Carrera Pinto. Le résultat a été l’incertitude des flics, qui ne sachant pas quoi faire ont mobilisé un grand contingent policier. Ce qui a donné lieu à un affrontement de plus d’une heure et demie où les bâtards courraient dans tous les sens sans savoir où on était. Cependant nous reconnaissons que ce genre d’action n’a rien de nouveau et nous appelons à multiplier le moyens, formes et contenus.

Solidarité insurgée et anarchiste avec les prisonnier-e-s politiques

Courage à Monica et Francisco et les autres arrêté-e-s en Espagne

Nous envoyons une grosse bise à Hans Niemeyer et Celestino Córdova

Toute la chaleur de la révolte pour Ilya Eduardovich Romanov

Publicación Refractario