Santiago : au sujet du combat à Villa Francia

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Aujourd’hui j’ai décidé de parler à partir du combat et non pas à partir de l’observation. Villa Francia est historiquement un territoire de lutte et nous nous positionnons comme compagnons de ceux qui sont tombés là-bas et de beaucoup d’autres qui ont combattu, assumant nos différences avec le mode d’organisation autoritaire , mais liés fraternellement dans la lutte contre le capital et les secteurs les plus fascistes.

C’est pour cela que j’ai décidé avec mes compagnons de participer activement dans la lutte directe contre la violence du pouvoir. Cette nuit oui il y a eu du combat, je participais dans un côté défini de la barricade, et non pas « entre les tirs croisés » comme l’a dit un inculpé de cette nuit là.

Je pense qu’il y a un manque de prises de positions concrètes de lutte, dans lesquelles s’affirment, pas seulement dans la pratique mais aussi dans la théorie, notre position anti-autoritaire d’action subversive, où nous utilisons la violence politique comme une branche de plus de la lutte multiforme contre la domination.

On a beaucoup plus entendu parler de montages policiers et y compris une certaine victimisation à propos de la violence policière sophistiquée et technologique, mais nous avons peu mis en tension et diffusé sur le positionnement des groupes et individus, que si nous nous affrontons beaucoup plus de fois avec moins de moyens que l’ennemi mais le confrontant depuis une posture de combattants.

Si nous nous trouvions cette nuit là-bas c’était par une décision politique sachant ce à quoi nous nous exposions, autant ce jour-là comme dans notre quotidien et pas seulement lors des fêtes commémoratives ; jour après jour nous devons tâcher d’accentuer la guerre sociale.

C’est pour ça que nous n’avons pas été surpris par la nouvelle stratégie du pouvoir, vu que l’État se perfectionne chaque fois qu’il se sent attaqué (sans nier que nous devons renforcer et perfectionner constamment les mesures de sécurité et les stratégies d’attaque).

D’autre part, sans l’intention d’idéaliser l’image des habitant des poblaciones comme ça a été fait ailleurs, nous ne pouvons nier qu’il y a eu de l’aide de la part de certaines personnes conscientes qui ont protégé l’intégrité de plusieurs compagnon-ne-s lors de l’assaut planifié de la police.

Enfin, j’envoie une accolade complice à tous ceux qui d’une forme ou d’une autre ont participé dans les combats dans les différentes régions et quartiers ce jour-là, un gros coup contre l’oubli, le capital et ses forces répressives.

Salutations et force à toutes/tous les compagnon-ne-s poursuivi-e-s par le pouvoir, à celles/ceux qui se positionnent en guerre permanente contre toute domination.

Un encapuchado anti-autoritaire

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