Revendication d’attaque incendiaire sur un DAB

Enfant-Incendiaire

Quelques jours avant que les juges et procureurs jugent et décident de la vie de nos compagnons, manifestant de nouveau l’obscure et sinistre labyrinthe de punitions servant d’exemples contre ceux qui  prennent le chemin de la guerre et l’offensive face à l’ordre de l’État-Capital, nous avons besoin d’exprimer la solidarité de façon concrète pour que ces bourreaux-mercenaires de la liberté sentent le poids de l’irrépressible action révolutionnaire liée à l’histoire de lutte et cohérence des compagnons accusés du braquage d’une succursale bancaire et de la mort du brigadier Luis Moyano, en 2007.

Durant six ans le Pouvoir et la presse, dans leur dynamique répressive, ont harcelé et insulté les compagnons emprisonnés et leurs cercles de proches, par des méthodes grossières et dépassant cette même légalité qu’ils défendent. Selon les différents contextes où se sont déroulés cette persécution et procès politique, l’autorité a prouvé que la mort du sbire est l’argument facile pour chercher à arrêter ceux/celles qui font de leur vie une menace latente contre l’inertie de l’ordre actuel citoyenniste et démocratique.

Dans le cadre de la Journée d’Agitation Solidaire Internationaliste du 14 au 25 mars, notre attaque prétend être un appel complice à ceux/celles qui dépassent la théorie par l’irréductible force de l’action insurrectionnelle, afin que nos convictions avancent démesurément devant les horribles murs de cette prison de Haute Sécurité où l’on prétend éradiquer le positionnement de lutte de nos compagnons.

Nous prenons aussi position en rappelant dans la rue les noms et idées d’autres compagnon-ne-s emprisonné-e-s au cours de cette Guerre Sociale dans le territoire dominé par l’État chilien. Parce que nous avons une responsabilité révolutionnaire face à l’histoire. Notre solidarité détruit aussi les frontières, langues et drapeaux, avançant décidé-e-s et avec le poing levé lorsqu’il s’agit de défendre un-e compagnon-ne prisonnier-e sous le joug d’autres États, comprenant que la coordination des Puissants n’a pas de frontière.

De la même manière que ce procès et sa trame ne doivent pas passer inaperçus pour ceux qui affrontent l’autorité, car c’est une source d’expérience et d’analyses. Nous croyons que d’autres histoires de lutte ne doivent pas non plus être oubliées, la mémoire est une arme et nous nous rappelons de Johnny Cariqueo, Norma Vergara, tombé-e-s un certain mois de mars.

À trois mois de la mort de Sebastián Oversluij suite à une expropriation.

À quelques mois de l’anniversaire des cinq ans de la mort de Mauricio Morales, nous défendons la vie de lutte que les compagnons ont décidé de mener pour affronter le pouvoir et ses dynamiques.

Hommodolars

Notes Iconoclastes… Après une semaine de travail salarié …

audienceVoici les pensées désordonnées d’un Noyau d’Esclaves Modernes Énervés par la vie quotidienne imposée par le système capitaliste de production historique.[1]

Nuit de samedi d’été à Lima. Nous avons un petit espace pour « respirer », pour nous rencontrer à quelques uns, pour discuter, pour exprimer notre mal-être et fatigue quotidienne, certains à cause de l’ennui de la routine du travail et d’autres pour ne pas en avoir, et être dans la merde parce que toute notre vie tourne autour de cette imposition. Le travail tue, ça on le sait, le travail t’aliène, te mécanise, le travail est humiliant … parfois ça semble être le pire de ce monde … (pire que les guerres, que la faim, que les embouteillages, que les queues, que les débilités qui passent à la télé, qu’un orgasme incomplet …) il nous vient même des phrases du film Martín Hache, où l’un des personnages dit :

 » La travail est détestable, c’est une punition qu’il faut éviter à tout prix, il n’y a rien de plus humiliant que de travailler, pour survivre, 10 heures par jour dans un boulot que tu ne supportes pas. Et les phrases comme « celui qui ne travaille pas ne mange pas », ou que tu gagnerais le pain quotidien à la sueur de ton front, ce sont des inventions pour avoir des esclaves, parce que sans esclaves le pouvoir n’a pas de pouvoir. »

Bref, des affirmations que n’importe quel révolutionnaire radical sait et assume comme faisant partie de sa conscience. Mais pendant que nous parlons, pendant que nous essayons d’échapper à cette réalité et d’y faire face à l’unisson, sortent lancés par nos langues les « nouvelles » les plus intéressantes de la semaine … les gens dans les rues d’Ukraine, les manifestations en Thaïlande, ou le plus proche de nous au niveau géographique, le Venezuela, sans oublier évidemment ici la grève des infirmières et les manifestations de paysans à Cajamarca.

À Kiev les esclaves modernes ont prouvé ce que nous sommes capables de faire lorsque nous perdons la peur, lorsque nos conversations transcendent le spectacle idéologique et sensationnaliste et se basent sur nous-même. Les gens en Ukraine font palpiter les cœurs, même si nous savons que beaucoup d’entre eux sont guidés par la gauche, la droite, le centre, par en haut, par en bas ou peu importe comment s’appellent ces satanés défenseurs du système … mais qu’ils ont perdu la peur ça personne ne peut le nier … même si beaucoup de ces actions, pour ne pas dire la majorité, finissent en réformisme, c’est à dire en changeant juste quelques aspects politiques et pas la totalité, ou des aspects vitaux … ce sont des actions qui contribuent à ce que nous, depuis le « trou du cul du monde », nous puissions nous sentir vivants et voir quelle possibilité nous avons, quels espoirs concrets et directs ont ceux qui sont là-bas (qui luttent directement) .. l’expérience, ils font le plein de vitalité .. le fait d’avoir lancé un molotov, d’avoir respiré les gaz lacrymogènes, d’avoir été amenés en centre de réclusion, d’avoir partagé une barricade … ça les rend plus forts, plus décidés et combatifs pour ce nouveau futur que nous construisons au quotidien.

Et au Venezuela ? Des groupes politiques qui se disputent pour le contrôle de l’État, chacun défendant son groupe capitaliste préféré, des gens dans la rue poussés par des problèmes clairs : le ras le bol de la vie : salaire, travail, consommation, distraction payée, repos contrôlé par le réveil, dictature du calendrier, et bien sûr .. par le conditionnement idéologique qui affecte les consciences là-bas … Ce qui est sûr c’est qu’au Venezuela il n’y a pas de protestation qui cherche à abolir la vie sous les chaînes du capital, de la mort, du contrôle, de la hiérarchie … Au Venezuela il y a des gens dans la rue avec de la rage, ils ne savent pas bien pourquoi ou s’ils le savent ils continuent de se leurrer en défendant des positions politiques qui ne font que réformer l’État au sens législatif, juridique et d’autres merdes qui se créent afin de maintenir les structures du capital.

Ici, à Cajamarca, les gens essaient de bloquer l’avancée capitaliste qui s’exprime par la pollution par les mines, la destruction de la géographie naturelle pour construire des routes par dessus montagnes, forêts, et tout ce qui se trouve sur leur chemin. Le capital minier ne respecte rien pas même sa propre mère, il viole les droits que le même État donne, il corrompt. C’est ce que vaut l’or, le pétrole, les matières premières … et les gens et leur culture et leur langue (en clarifiant que nous ne sommes pas latinoamericanistes) ? Ne parle-t-on pas de multiculturalité, d’un gouvernement qui s’ouvre aux besoins de tous les individus et groupes culturels ? On sait très bien comment tout cela se finit.

Tout ça est très bien, mais il faut se rendre compte qu’ils essaient de nous leurrer, que le spectacle qu’ils passent dans leurs médias nous endort et même si leurs mensonges sont sans gêne, ils essaient de nous convaincre que nous avons une identité et que nous devons défendre leurs propres mensonges, leurs propres contradictions. Ils nous disent qu’ils nous défendent, mais si nous les critiquons dans la rue, ils nous frappent, nous enferment. Ils ne sont qu’une farce, et nous avec notre lutte nous sommes le futur et l’avenir de ceux qui ne supportent plus de vivre dans toute cette misère.

Tandis que nous débattons sur le rythme du punk hardcore, pendant qu’on s’arme de courage pour continuer à résister, agir, vivre, lutter, aimer, sourire, nous parlons aussi de nos expériences, et notre histoire ? Et les compagnon-ne-s de la Angry Brigade là-bas en Europe ? Et leurs attaques, leurs communiqués, leur contribution à la lutte ? Lima pue le vieux, tout est mort, ici on ne sait pas qui est qui et le plus proche de la révolution (pour les plus radicaux) c’est le « Che Guevara » ou dans certains cas le Sentier Lumineux … enfin, pour ceux qui veulent s’informer dessus il y  une grande bibliographie à ce sujet sur le net et dans les facs, donc cherchez ces textes et brûlez-les pour nous.

Pour finir, nous sommes toujours ici, vivants, respirant, pas de cet air qui sent la pollution, mais la lutte, les actions immédiates et historiques, nos expropriations de vie quotidienne et  notre lutte massive qui fait partie de la classe qui a, dans son origine et son existence, la possibilité d’abolir ce monde de merde … le prolétariat, la classe travailleuse, les esclaves modernes, nous, qui devons alimenter les portes-monnaies et comptes bancaires des bourgeois du monde entier … Nous en avons marre, nous sommes fatigués, mais surtout nous sommes convaincus qu’il vaut mieux mourir en luttant que de vivre en esclaves du pouvoir et de l’argent.

Avant de finir, je voudrais rajouter que le samedi est, tout le temps et partout où ce calendrier a été établi, un jour symbolique pour échapper à la « routine » en cherchant à « profiter de la fin de semaine », essayant d’échapper au reste de la semaine dans laquelle nous sommes obligés de perpétuer ce qui est établi par les responsabilités et l’ordre, travailler ou étudier, le reste ce sont des passe-temps ou des activités qui n’intéressent personne. Toute est tellement déformé idéologiquement, que même les fins de semaine, les « passe-temps » et les temps de repos sont déjà occupés par tout ce qu’ils nous imposent. La seule chose que nous faisons c’est de donner à aux riches l’argent que nous « gagnons » à la sueur de notre front ou à la force de notre humanité. Nous reproduisons une vie qu’eux-même nous offrent : boire, danser, embrasser, baiser, discuter, fumer, voir un film, manger au resto ou faire tout ce que nous « voulons » avec l’argent. On peut même faire ce qu’ils cachent eux-même, comme aller aux putes ou se camer. Nous sommes piégés dans une vie qu’ils nous montrent et nous démontrent depuis que nous sommés nés. Comme le disent les compagnon-ne-s de la Angry Brigade,  » si tu n’es pas occupé à naître tu es occupé à acheter ». Enfin .. nous continuons de construire le chemin tandis que nous marchons …

# Lima, 22 février 2014

Contacte : comitedeurgencia[arobase]gmail.com

[1] Fatigués, dans la merde, et principalement disposés à mourir plutôt que de continuer d’être esclaves. Nous avons rédigé librement ces lignes en espérant qu’elles fassent réfléchir sur notre situation d’esclavage salarial et que ça serve surtout comme contribution à l’attaque réelle anticapitaliste.

 Panfletos subversivos

Tout et rien (au Chaos et à l’Amour)

Extrait de la revue Revuelta Violenta

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La rencontre inespérée
un vent violent qui souffle
la surprise de l’invasion de sensations
qui embrasent l’intérieur.

Les muscles, les os, nos têtes qui répandent des désirs
répétant des moments, un instant concret.
Les regards fuyants.
Ne dis rien
je sais déjà tout.

Soudain le chaos
laissant voir l’instant cristallin.
Deux complices au milieu de ce chaos
qui a explosé en une seule vérité
ils ne sont rien, mais sont tout.
Ils ont détruit les conventions
car ils ne s’aiment que sous des bombes de silence.

Farfalla Selvaggia (Papillon Sauvage)

Communiqué pour la journée des femmes

NdT : Cette année la manifestation pour la journée des femmes à Santiago a eu lieu le vendredi 7 mars. Il y a eu des arrestations à la fin de la manif au niveau du parc Almagro à la suite de quelques échanges « chaleureux » entre manifestant-e-s et flics. À ce moment là de la fête des cocktails ont été lancés sur les locaux de l’Université Central (ou bien sur les flics postés juste devant) et une salle a été endommagée par le feu.
La manifestation de la Journée des femmes est  en général la première grosse manif de l’année (les vacances d’été viennent de se terminer au Chili). En 2013 à cette même manifestation un flic gradé avait été la cible d’attaques, et des flics a moto avaient échappé de peu à la grillade. (voir vidéo )
Il ne faut pas oublier que l’avortement est pénalisé au Chili, ce qui veut dire que l’État met en taule des femmes pour avoir avorté, ce qui donne une autre dimension à cette journée et à la lutte des femmes en général dans cette région.

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Aujourd’hui nous voulons bien faire comprendre que nous ne faisons pas partie de la célébration que la démocratie a crée pour cacher les conflits sociaux qui nous affectent tous/toutes, une lutte annulée par la création de stéréotypes de féminité et de masculinité qui vendent une promesse vide d’indépendance et de liberté individuelle, qui victimise et criminalise et annule la diversité sexuelle.

Le pouvoir et ses laquais se chargent d’uniformiser les styles de vie au travers de lois, publicités et la morale, stigmatisant ceux qui ne sont pas dans les paramètres sociaux de « normalité ».

Le patriarcat a crée la figure de l’homme froid, supérieur, pilier économique, fort, protecteur …, ainsi que la figure de la femme soumise, tendre, dévouée …, nous transformant depuis petits en esclaves d’habitudes que nous n’avons jamais voulu prendre et qui nous empêchent de nous développer pleinement comme des personnes.

Le machisme ne se terminera pas en offrant des fleurs un jour, ni avec les femmes changeant de classe en accédant au pouvoir, parce que la structure sociale continue de se reproduire de toute façon. La destruction du pouvoir, de toute autorité qui nous réprime dans n’importe quel milieu de vie et la compréhension de notre condition de classe sont des aspects fondamentaux pour affronter ensemble cette lutte, sans tomber dans le jeu des fausses libérations et stéréotypes que vend l’État et le Capital.

Pour un 8 Mars Noir.
Contre toute autorité. Autogestion et Guerre Sociale.

Colectivo Lucha Revolucionaria

Contrainformate

Autocritique sur le mouvement de libération animale

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Extraits de la brochure Autocritica al movimiento de liberación animal publiée pour la Première Rencontre pour la Libération Animale en Uruguay en 2010.

Les animaux de compagnie

On dit que le véganisme n’est pas seulement un régime et que c’est par conséquent synonyme d’activisme. De nombreux activistes végans consacrent leur temps et argent aux animaux domestiques. C’est à dire : faire des campagnes de conscientisation auprès des propriétaires (pour bien traiter son animal domestique, ne pas l’abandonner, etc), des campagnes de vaccination, de stérilisation et des campagnes d’adoption.
Face à l’immédiateté et la souffrance d’un être abandonné ils font appel à la charité et à des campagnes légalistes mais ne critiquent jamais la possession même d’animaux.

D’après la publication du groupe allium  » Possession d’animaux domestiques : domination à visage humain « , avoir un animal est un problème en soi et ceci à cause de deux facteurs : la soif de domination et l’auto complaisance égoïste et irrationnelle. Le premier facteur a à voir avec une projection de la domination où le contrôle d’autres êtres (enfants, femmes, animaux) fonctionne comme une « soupape de sécurité » pour la frustration générée par la hiérarchisation que le système social dominateur impose aux humains, établissant et maintenant ainsi de longues et complexe spirales de domination. L’auto-complaisance est l’autre raison pour laquelle les êtres humains ont des animaux domestiques. Cela veut dire que les animaux sont des « coussins » sur lesquelles se repose la conscience pour essayer de compenser les carences affectives. Et l’hédonisme humain est tel qu’il donne la priorité au plaisir individuel sans tenir compte de la liberté des autres ni des problèmes qui dérivent du fait d’avoir des animaux domestiques.

Les principaux problèmes liés à la possession d’animaux domestiques sont :

-la production capitaliste, le business autour des élevages est en plein essor. Vente et soin d’animaux domestiques  amènent avec eux une floraison de magasins d’animaux, cliniques vétérinaires, entreprises qui produisent et commercialisent la nourriture et le matériel pour les animaux de compagnie, etc … Ces entreprises se chargent de maintenir la demande d’animaux domestiques au travers de tactiques publicitaires de tout type, y compris la création de campagnes protectionnistes.

– la surpopulation : le nombre d’animaux domestiques est à chaque fois plus grand, ce qui entraîne une série de problèmes qui vont s’aggraver  à mesure que le nombre de ces animaux augmentera. Certains de ces problèmes sont : saleté, bruits, accidents, attaques, abandons, animaux domestiques devenus sauvages et destructions d’équilibres écologiques, etc …

– la consommation de produits d’origine animale : de nombreux animaux domestiques ont des régimes alimentaires carnivores ou omnivores, est ils ont besoin de s’alimenter avec des produits animaux issus d’élevages, développant ainsi la domination que ceux-ci supposent actuellement sur les autres animaux, sur la Planète et même sur les êtres humains.

– l’insensibilisation envers le reste des autres animaux : posséder un animal domestique détourne l’attention sur une poignée d’espèces domestiquées considérées plus proches ou « humanisées » (anthropomorphisme), générant l’indifférence, tranquillisant les consciences et occultant même la réalité de la domination dont souffrent d’autres animaux domestiqués ou sauvages (vivisection, élevage, etc) des mains d’une bonne partie des êtres humains.

– le développement de la vivisection : les animaux domestiques ont besoin de soins qui sont la raison d’être des vétérinaires, qui basent une bonne partie de leurs méthodes sur l’expérimentation sur les animaux.

– la déshumanisation des relations entre êtres humains : l’un des objectifs de la possession d’animaux domestiques est de « satisfaire » les besoins affectifs des personnes, se substituant aux humains dans ce rôle dans de nombreux cas. Ainsi les problèmes d’isolement, égocentrisme, manque de communication et les nombreux déséquilibres psychologiques en rapport avec cela se voient favorisés, entre autres raisons, par cette zoophilie qui cache les symptômes de ces problèmes en empêchant qu’ils se solutionnent. Pendant ce temps ces problèmes grandissent et déséquilibrent les relations humaines et sociales.

Action directe et pop-corn

 » … pour ne pas nous laisser éblouir par le spectacle et les victoires (médiocres selon nous) de groupes qui ne font que se soucier de sauver quelques animaux et non d’en finir avec la domestication de la vie. »
Tout comme la gauche avec le « Che », le mouvement pour la libération animale a son icône sur des tee-shirt. Bien que celui-ci soit anonyme et pas (encore) aussi connu, il le surpasse en bizarrerie étant donné que sa silhouette est identique à celle d’un autre « sauveur ». Je parle de l’image de l’ange libérateur : une personne cagoulée avec des ailes qui serre dans ses bras un animal qu’il vient de libérer, de la même manière que Jésus tient un agneau dans ses bras.

Cet extrait du texte « la fausse opposition de la libération animale » non seulement critique l’esprit de charité des activistes (sauver un chien d’un laboratoire n’est pas très différent qu’adopter un chien abandonné) mais aussi la mise en scène des actions directes et le fait de ne pas attaquer le système de domination dans son ensemble mais exclusivement les institutions qui dominent les animaux non humains. Il  y a des groupes et des campagnes pour la « libération animale » hors du cadre légal, et même certains qui se disent anarchistes, qui ne sortent pas de la morale chrétienne mise en évidence par des formes altruistes et caritatives, leur  donnant l’image de sauveurs des animaux, en dévoilant ainsi leur spécisme (vu que pour que quelqu’un sauve une autre personne, ce dernier a automatiquement un rôle d’infériorité) et devenant de façon égocentrique martyres de leur lutte comme le montre la multitude d’entretiens et/ou hommages rendus à leurs héros. Il est évident qu’il y a une grande spectacularité autour de ces luttes, sinon comment expliquer les multiples photos des sauveurs cagoulés avec leurs animaux libérés dans les bras (un fétichisme du trophée bien sûr), et les nombreuses vidéos diffusées sans aucun contenu explicitement informatif. Tout cela se limite à nous montrer quelques cagoulés ouvrant des cages avec une jolie bande sonore en fond. Nous croyons qu’ils serait plus illustratif d’expliquer les précautions et les aspects pratiques à prendre en compte pour mener à bien l’action. Le niveau de sensationnalisme est abyssal : animaux maltraités, torturés, humiliés, assassinés, violés, vendus, et tout ça pour sensibiliser les gens lambdas et profiter de leur compassion avec des phrases comme « pauvres animaux ! » Où est passé le reste du discours ? Nous considérons qu’il s’est perdu en chemin. La totalité du discours a été réduite en une partie infime.

Ce qui est vrai c’est que la lutte pour la « libération animale » obtient de nombreuses victoires, ce qui est important est positif. Mais attention, parce qu’elle peut devenir une arme à double tranchant. D’un côté cela peut stimuler d’autres personnes à rejoindre cette lutte, mais d’un autre cela peut amener les activistes à se contenter de cela, qui satisfaits des réussites n’envisagent pas d’autres formes et encore moins de nouveaux contenus, ni d’approfondir ce qui existe.

Le sabotage et la destruction des industries animales peuvent être dirigés contre la transformation des animaux en produits. Cependant, dans certains cas, lorsque ces actions sont menées avec l’objectif de libérer des animaux, elles restent confinées dans une perspective qui ne se soucie que des autres animaux. Par exemple, de nombreux communiqués d’attaques sur des labos de vivisection se focalisent uniquement sur l’oppression des autres animaux, parfois dans des termes moraux, et ignorent les aspects d’exploitation des laboratoires de recherche des universités ou des compagnies pharmaceutiques. Au lieu de détruire les frontières qui nous empêchent de comprendre la domination sociale, des actions comme celles-ci érigent des perspectives limitées qui ne prennent pas en compte les causes subjacentes qui font des animaux des produits. Ainsi, le potentiel de ces actions est fragilisé par la focalisation sur un seul thème au lieu d’être un acte de solidarité lié à d’autres luttes sociales. Cependant, il y a des personnes qui libèrent des animaux en sabotant des  opérations d’exploitation animale sans signer leurs actions comme appartenant au mouvement de libération animale. Cela ne devrait pas être ignoré, parce qu’ils ne les considèrent pas comme importantes pour un aspect de la domination en particulier, mais simplement comme des attaques à l’une de ses diverses formes. Si nous voyons l’exploitation et la domination partout, nous ne devons pas nous limiter, nous devons les attaquer partout où nous les trouvons.

José Miguel Sánchez Jiménez enfin dehors !

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Après avoir passé près de 20 ans en prison, le 27 février José Miguel Sánchez Jiménez finissait la peine imposée  par le Pouvoir. À minuit des proches et compagnon-ne-s de José Miguel se sont approchés de l’Ex-pénitentiaire (une des prisons de Santiago) pour accueillir le compagnon qui sortait le poing et la tête levés au milieu de banderoles, tracts, pétards et cris en souvenir du reste des prisonniers révolutionnaires. Entre accolades et salutations, l’événement s’est terminé sans arrestations mais avec affrontements verbaux avec les matons.

N’oublions pas Marcelo Villarroel, Juan aliste Vega, Carlos Gutierrez Quiduleo, Freddy Fuentevilla, Hans Niemeyer, Tamara Sol Vergara et tous/toutes les prisonnier-e-s révolutionnaires, subversifs et autonomes.

Parce que c’est dans la rue qu’on s’est rencontré : salutations et tendresse pour José Miguel Sánchez, de nouveau dans la rue !

presxs-a-la-calle

Liberté pour les prisonnier-e-s pour l’insurrection

Sachez matons que nous sommes présents, que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et que les agressions, tabassages, fouilles humiliantes, interdictions absurdes, ne resteront pas impunis et sans réponse.

Celui qui oublie les prisonniers de la guerre sociale oublie la guerre même !

Contrainfo

Intermède musical

Lúa – Gasolina en la mochila

Je veux remplir les nuits d’activité
détruire les trottoirs de l’obscurité.
Courir et allumer l’aube
mon sac sur le dos et le visage caché
sentir l’espoir caresser mon dos.
Aujourd’hui j’ai une bombe de peinture , une bouteille,
et si la faim se fait sentir une pomme.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour.

Je veux me cacher dans une ruelle
en pensant arriver chez moi
me reposer et rire, dormant avec la victoire
résister et espérer que tout se passe aussi bien que jusqu’à maintenant.
Et le jour où l’une de nous tombera
ne pas battre en retraite
nous ne pouvons pas pleurer
ou nos larmes éteindront la barricade.
Notre utopie c’est votre malheur
merci de ne pas prendre au sérieux nos mots
mais ne vous attendez à rien par la suite
il n’y a pas de cœur pour celui qui le vole avec une arme
je demande de ne rien demander, notre monde ne s’offre pas.

Sentir la peur tourner à chaque coin de rue
réveiller mes sentiments
crachant de l’adrénaline.
Rues ruisselantes de routine
où la pluie c’est le travail,
l’école, le mensonge.
Et de l’essence dans le sac
un monde nouveau dans le cœur
ton visage est caressé par ta cagoule et l’amour
et l’amour …

neska

Revendication de l’attaque sur le 21° commissariat

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Jeter une pierre, c’est un délit. Jeter mille pierres, c’est un acte politique. Mettre le feu à une voiture, c’est un délit. Mettre le feu à 100 voitures, c’est un acte politique. Protester revient à dire: « je suis en désaccord avec ceci et cela. »
Résister c’est dire: « Je vais mettre un terme à ceci et à cela ».
Ulrike Meinhof

Cette nuit le feu a une fois de plus étreint les bras insurgés pour la destruction de cette société misérable. Nous avons décidé cette fois de faire de la propagande, brûler une voiture c’est de la propagande, c’est dire que nous sommes là, que nous continuons sans peur, en souffrant mais jamais vaincus. Bien que pour nous brûler des voitures c’est de la propagande, c’est aussi une attaque directe là où ça leur fait le plus mal, la propriété privée. Dans ce foutu pays la propriété privée est plus importante que la vie humaine. Nous savons que la loi qui condamne Tamara Sol Farias est basée principalement sur le vol, le vol d’une arme. Sans y comprendre grand chose au domaine juridique, le vol en arrive à être un délit plus grave même que la tentative de tuer quelqu’un !

Même si cette fois nous savions que le facteur « bon citoyen » pourrait faire son apparition tel Robin des Bois, et ferait échouer nos désirs pyromanes et d’attaque, nous avons quand même pris le risque de se foutre d’eux et de leur montrer combien ils sont vulnérables face à beaucoup de volonté et un peu d’essence.

Que cette action soit une bouffée d’air pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s en prison et un appel pour ceux qui sont dans la rue. Il vaut mieux une petite action que cent communiqués dépourvus d’action. Mot et action !

C’est là que nous sommes et que nous serons et nous n’oublierons jamais nos compagnon-ne-s tombé-e-s en luttant.

Que la dernière rafale de Angry explose dans tous les commissariats, Punky Mauri, Claudia Lopez, Matias Catrileo, Jony Cariqueo, sont toujours à nos côtés. Alpaca, Hermes, Hans, les prisonniers accusés d’avoir buté le flic Moyano, les prisonniers de la lutte de rue, José Miguel Sanchez qui va bientôt être relâché, et notre compagnonne Sol, tout ça c’est pour saluer ton courage et ta dignité.

Pour la propagation d’un été noir et d’une année encore plus noire.

Vive l’anarchie !

Les compagnon-ne-s pour la propagation du feu.

Contrainformate

C’est la faute aux anars

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« Écoute, je viens chanter pour ceux qui son tombés, je ne donne pas de noms ni d’indices, je ne dis que compagnons .. et je chante pour les autres, ceux qui sont vivants, et ont l’ennemi dans le viseur … »

Aux ami-e-s et compagnon-ne-s, connus et inconnus, qui embrassent les idées anarchistes, à ceux qui gardent la tête haute dans les prisons et ceux qui gardent vivante la lutte dans la rue. Une brève réflexion au sujet de la lutte anarchiste dans l’État espagnol.

Nous nous trouvons dans une situation politique et sociale curieuse. D’un côté ETA dépose les armes. Le GRAPO est désarticulé et le fondamentalisme islamique perd de sa présence médiatique dans cette partie du globe. Parallèlement la crise sociale liée à la soi-disant crise économique (et nous disons soi-disant parce que le capitalisme est en lui-même une crise constante et parce que pour ceux d’en bas c’est l’état perpétuel dans lequel nous nous trouvons) semble s’intensifier. De nouvelles éclosions de protestations et même d’émeutes apparaissent à différents endroits et milieux sociaux de la péninsule et l’État va se trouver sans un ennemi interne sur qui imputer les fautes, vu que le faire sur le « peuple », en faveur de qui tout le monde dit agir, ne semble pas être le plus approprié. Le fantasme anarchiste surgit alors, comme un diable interne sur le dos de qui l’on met tous les débordements des manifs, toutes les intensifications des luttes. Pour les désactiver l’État ne peut se permettre le luxe de réprimer brutalement la population ni d’insinuer que celle-ci a quelque chose à voir là-dedans. C’est pour cela qu’il doit isoler et calomnier toute tentative de rébellion, pour la rendre antipathique au commun des mortels, afin que ces épisodes et exemples ne se propagent pas. Ainsi depuis quelque temps ceux qu’il faut affronter, qui mènent les pauvres gens sur le chemin de la violence et de la déraison, et qui en plus posent des bombes et brûlent des églises, ce sont les anarchistes (ce qui n’est pas non plus faux). Un éther, quelque chose sans corps défini mais qu’on essai de structurer suffisamment pour qu’il puisse être catalogué comme groupe terroriste, mais pas au point qu’il lui reste en son sein un lueur de rébellion.

On a pu apprécier au cours de l’année dernière l’apparition récurrente dans la presse d’articles qui font référence à l’essor de l’activité violente anarchiste dans la péninsule. De comment la puissance et la fréquence des attaques ont augmenté, de comment sont financés depuis ici des milieux anarchistes à l’étranger et de comment des compagnons anarchistes italiens ou grecs viennent enseigner aux autochtones l’art de la guerre sociale, pour prendre quelques exemples. Les rapports publics des flics vont dans le même sens, mettant en garde de la dangerosité que les luttes anarchistes sont en train d’acquérir, en faisant l’une de leurs principales inquiétudes. Et même s’ils ont l’habitude de dire d’énumérables aberrations, avec l’intention de criminaliser et réprimer, c’est vrai que notre ambition est d’être leur pire menace. Mais de notre propre mérite. Nous connaissons bien le langage du Pouvoir. Ses doigts accusateurs nous pointent et nous ne sommes pas innocents. Nous ne voulons pas être innocents. Nous sommes anarchistes. Et en portant notre anarchisme nous voulons inspirer la passion, la solidarité et la révolte.

Le grand triomphe des idées anarchistes peut se comprendre lorsque nous voyons qu’elles n’ont jamais disparues malgré les efforts de tous les États, leur répression, l’emprisonnement, l’isolement et le harcèlement contre de nombreux compagnon-ne-s à travers le monde. Où que l’on cherche, il y a des compagnons anarchistes, les éléments agitateurs, les actions et tous les résultats concrets de la lutte contre le Pouvoir sont toujours là, fermes et intransigeants. L’erreur des appareils répressifs consiste à croire qu’un ordre judiciaire, les enquêtes policières tordues, l’emprisonnement de certains, les montages (c’est quoi leur justice si ce n’est un gros montage absurde), les conneries de la presse cherchant à maintenir son gagne pain basé sur le mensonge, serviront à vaincre l’idée et le combat pour la liberté, des chemins de lutte, le sens de nos vies, lorsque nous ne nous sommes jamais sentis esclaves. C’est l’idée même des anarchistes qu’ils ne pourront jamais récupérer ni racketter. Ça n’est pas possible d’en finir avec tout cela. C’est  précisément ce en quoi consiste la gêne que nous représentons pour le Pouvoir. Où que l’on cherche, nous le disons une fois de plus, se trouve la main tendu du compagnon, la solidarité vive, la complicité contre ce monde dégouttant, oppressif, carcéral, la certitude que notre potentiel est inépuisable. Nous n’admettons aucune autorité, nous ne recevons aucun ordre, le mercenaire juge, le mercenaire policier, le mercenaire journaliste sera demain substitué par un autre. Il ne détient rien de plus que l’ordre de maintenir cette fausse paix sociale, c’est sont boulot, ce sont des êtres pourris qui réaffirment ce système pourri, c’est là qu’ils sont, toujours en train d’essayer de faire leur devoir. Nous ne nous plaignons pas, nous savons comment tout cela fonctionne. Ce n’est donc pas compatible avec notre manière d’agir, le victimisme qui réclame moins de dureté, nous le laissons à ceux qui font confiance aux maîtres, à ceux qui sont à l’aise dans les petits espaces que cèdent la démocratie à la protestation dans son besoin de consensus. Nous ne sommes pas dissidents, pour l’être nous aurions dû d’abord adhérer ou soutenir le Système. Nous remettons en question tout ce qui compose chaque aspect de ce misérable monde, un chemin difficile et ardu mais satisfaisant et surtout un chemin que personne ne nous arrachera. Depuis 1906 où l’anarchiste Mateo Morral offrait un bouquet de fleur avec du nitrobenzène au cortège monarchique espagnol, jusqu’à nos jours, les choses ont changé mais nous sommes toujours debout. Nous nous solidarisons avec la compagnonne Sol, enfermée dans les prisons de l’État chilien, nous nous souvenons avec un amour acrate de Gabriel Pombo da Silva, Marco Camenisch, n’oublions jamais les compagnons morts en action Mauricio Morales, Lambros Foundas et Sebastián Oversluij, ni ceux mis en cause et poursuivis, et bien sûr, ces mots et la suite de la lutte vont aussi vers vous, Mónica Caballero et Francisco Solar.

Salut et Anarchie

Contrainfo

Clip vidéo du cd Furia y Candela

Ce cd est une initiative de compagnon-ne-s de la région bolivienne en soutien aux compagnon-ne-s séquestré-e-s par l’État.

furia

Réveille-toi, conspire.
N’aie pas peur tu es en guerre.
La terre se meurt,
libère-toi de cette merde.

Et les cachots brûlent.
Les murs tombent.
Ils ne peuvent pas nous contrôler.
Les murs tombent.

J’attends une nuit de plus,
que ça ne rate pas.
Le temps devient éternité
s’il n’y a pas d’attaque.

Solidaridad Negra